Les députés japonais se réunissent ce lundi pour un deuxième tour de scrutin afin de désigner le prochain Premier ministre. Deux candidats sont en lice : Shigeru Ishiba du Parti libéral-démocrate (PLD) et Yoshihiko Noda du Parti constitutionnel-démocrate du Japon (CDPJ). Aucun des deux n’a réussi à acquérir la majorité requise de 233 voix au Parlement lors des élections du 27 octobre.
Le cabinet actuel d’Ishiba a démissionné en bloc pour permettre la tenue d’une séance spéciale de quatre jours de la Diète, le Parlement japonais, dédiée à cette élection cruciale. C’est la première fois en trois décennies que le Japon recourt à un second tour suite à des élections générales anticipées.
Les dernières élections ont laissé le Parlement sans majorité absolue parmi ses 465 membres. Le PLD et son allié Komeito, qui ont perdu leur majorité parlementaire, doivent désormais miser sur la coopération avec les petits partis pour gouverner. Cette situation pousse la coalition à envisager de céder des positions à des législateurs extérieurs.
Ishiba, élu 102e Premier ministre en octobre, espère rallier le soutien du Parti démocratique du peuple, bien que ce soutien pourrait ne pas suffire à atteindre la majorité. Le PLD et le Komeito se trouvent à 18 sièges de la majorité simple même avec l’appui de députés indépendants.
La survie politique d’Ishiba pourrait dépendre du soutien du parti Ishin et de ses 38 députés. Quoi qu’il en soit, il devra probablement diriger un gouvernement minoritaire soutenu par des partis d’opposition. Historiquement, le PLD a exercé une domination presque ininterrompue sur la politique japonaise, bien qu’il ait connu des revers dans les années 1990 et en 2009.