La coalition au pouvoir au Japon a essuyé une défaite historique, perdant sa majorité parlementaire pour la première fois depuis 2009. Cela fait suite à des élections anticipées organisées peu après la désignation d’Ishiba Shigeru comme 102e Premier ministre du pays, selon Kyodo News.
Le radiodiffuseur national NHK a indiqué que la coalition dirigée par le Parti libéral-démocrate (PLD) et son allié Komeito « n’atteindra pas les 233 sièges nécessaires à la majorité » pour former un gouvernement. Ishiba Shigeru a reconnu lui-même que les résultats préliminaires « indiquent une situation difficile pour son parti ».
Les projections de la NHK suggèrent également que le Parti démocrate constitutionnel du Japon pourrait faire une avancée significative. Si cette tendance se confirme, cela pourrait marquer un tournant important dans la scène politique japonaise en mettant fin à l’hégémonie du PLD depuis plus d’une décennie au Parlement.
Pour obtenir la majorité simple et former un gouvernement, une coalition doit recueillir 233 sièges. Actuellement, le PLD et Komeito tentent de maintenir leur domination à la Chambre des représentants, composée de 465 membres. Dans ce contexte, plus de 45 000 bureaux de vote ont ouvert leurs portes à travers le pays pour accueillir environ 105 millions d’électeurs inscrits.
Le taux de participation devrait cependant atteindre près de 53 %, marquant une baisse par rapport aux élections précédentes. Lors de ce scrutin, les électeurs votent à la fois pour des circonscriptions à siège unique et pour des listes proportionnelles. Plus de 1 300 candidats sont en compétition pour les 465 sièges disponibles, dont 289 pour les circonscriptions à siège unique et 176 pour la représentation proportionnelle.
Ishiba, en fonction depuis le 1er octobre, s’est engagé à combattre l’inflation et à renforcer la défense du Japon. Cependant, le PLD est en proie à des scandales financiers récents, influençant l’opinion publique. Le Parti démocrate constitutionnel du Japon tente de surfer sur ce mécontentement pour défier la coalition en place.