Israël : Nouvelle Offensive Militaire à Gaza sous la Direction de Netanyahu

L’auteur Serhan Afacan, professeur à l’Institut d’études du Moyen-Orient de l’Université Marmara, rapporte qu’un nouvel épisode de violences s’est déclenché à Gaza après les déclarations du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Le 18 mars, pendant le mois sacré du Ramadan, Netanyahu a annoncé que l’armée israélienne avait « repris le combat avec force » contre le Hamas, fracturant davantage un cessez-le-feu déjà précaire.

Dans les heures suivant cette annonce, des frappes aériennes israéliennes ont frappé la bande de Gaza, tuant plus de 400 Palestiniens, parmi lesquels se trouvaient de nombreux enfants. Selon des sources, les forces israéliennes ont ensuite lancé une offensive terrestre causant la mort d’au moins 48 Palestiniens de plus, d’après les services de santé locaux. Netanyahu a stipulé que cette nouvelle phase d’attaques n’était « que le début ».

Israël a mené une attaque contre une installation de l’ONU dans le centre de Gaza, tuant un employé étranger et en blessant cinq autres. Jorge Moreira da Silva, directeur exécutif de l’ONU pour les services d’appui aux projets, a condamné l’attaque en soulignant qu’Israël était pleinement conscient que le site était un espace dévolu à des activités de l’ONU.

Le gouvernement israélien affirme que l’offensive a été réalisée « en pleine coordination » avec les États-Unis, justifiant les actions par l’accusation selon laquelle le Hamas préparait de nouvelles attaques et refusait de libérer des otages. En raison de l’effondrement du cessez-le-feu, lors d’une réunion au Conseil de sécurité de l’ONU, l’envoyé américain a imputé la responsabilité au Hamas, tandis que ce dernier nie tout rejet de proposition de paix.

Toutefois, le Hamas affirme que Netanyahu aurait repris les hostilités pour délibérément miner l’accord de cessez-le-feu. Les pays arabes, comme l’Égypte et le Qatar, ont vivement critiqué l’escalade militaire d’Israël.

Le 20 mars, le département d’État américain a réitéré une proposition visant à prolonger le cessez-le-feu. Cependant, Israël semble vouloir réduire cet accord à sa première phase pour obtenir la libération d’otages israéliens avant de recommencer ses opérations militaires.

Depuis le début de mars, Israël a pris des mesures strictes contre Gaza, bloquant l’entrée de ressources vitales comme la nourriture, les médicaments, et le carburant, affectant gravement la population locale. Cette punition collective et l’arrêt total de l’électricité ont considérablement perturbé les infrastructures vitales de la région.

Critiques à l’encontre d’Israël pointent une ambition de redéfinir l’avenir de Gaza, alors qu’Israël met à profit les situations géopolitiques pour poursuivre ses objectifs. Netanyahu a été critiqué pour l’instabilité accrue qu’il provoque au Moyen-Orient, notamment au Liban et en Syrie.

Les discussions dans la région se concentrent sur la possibilité d’un plan de reconstruction face aux hostilités continues, ainsi que sur la nécessité d’un effort diplomatique pour régler cette crise.

Les opinions rapportées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les vues de l’Agence Anadolu, où Adama Bamba a traduit ce document en français.