Israël interdit les activités de l’UNRWA dans les territoires occupés
La Knesset, le parlement israélien, a approuvé lundi soir l’interdiction des activités de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans les territoires palestiniens occupés. Ce vote a eu lieu en deuxième et troisième lectures, les lois adoptées prévoyant la cessation des activités de l’UNRWA en Israël. Certains de ses employés sont soupçonnés d’implication dans le massacre du 7 octobre 2023, selon Yedioth Ahronoth.
La nouvelle législation interdit toute représentation ou activité de l’UNRWA en Israël, y compris à Jérusalem-Est, où ses pouvoirs seront transférés sous le contrôle israélien. En tout, 92 députés ont voté pour cette interdiction contre seulement 10 qui s’y sont opposés.
Un autre projet de loi stipule la rupture totale des liens entre Israël et l’UNRWA. Les autorités israéliennes ne collaboreront plus avec l’agence, et l’accord de 1967, qui autorisait ses opérations, sera révoqué. Cette loi interdit tout contact entre les fonctionnaires israéliens et les employés de l’UNRWA, ainsi que l’octroi de visas diplomatiques à ces derniers.
L’adoption de ces lois entraîne l’annulation des avantages fiscaux et du statut diplomatique dont bénéficiait l’UNRWA. Les ministères israéliens ne délivreront plus de visas aux employés de l’agence, et les douanes n’accepteront plus ses importations.
Malgré le soutien majoritaire à ces lois, des inquiétudes internationales, notamment des États-Unis et de l’ONU, émergent face à l’absence d’alternatives pour apporter de l’aide humanitaire aux Palestiniens. Lundi, plusieurs ministres des affaires étrangères ont appelé Israël à abandonner cette législation en raison de la situation humanitaire à Gaza.
Israël accuse l’UNRWA de soutenir indirectement le terrorisme, en lien avec les attaques du 7 octobre par le Hamas. Toutefois, l’UNRWA réfute ces allégations, affirmant que son action se concentre uniquement sur l’aide humanitaire. Son commissaire général, Philippe Lazzarini, a jugé la décision de la Knesset contraire à la Charte des Nations unies, soulignant son caractère inédit et dangereux.
Qui pour stopper Israel?! Ce peuple est-il humain????