Israël : Dénonciation par la Russie de l’interdiction d’opérations de l’UNRWA

Israël : Dénonciation par la Russie de l’interdiction d’opérations de l’UNRWA

Le gouvernement russe a exprimé, ce samedi, son mécontentement face à la décision d’Israël d’interdire à l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) d’exercer dans les territoires occupés. Cette réaction survient après l’adoption par le Parlement israélien, en octobre dernier, de deux lois visant à cesser les activités de l’UNRWA en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Ces lois sont entrées en vigueur jeudi dernier.

Le ministère des Affaires étrangères de Russie a insisté sur le fait que l’agence onusienne devrait être autorisée à poursuivre ses missions tant qu’un accord pacifique définitif entre Israël et la Palestine ne sera pas trouvé. Selon Moscou, l’UNRWA joue un rôle crucial en soutenant les Palestiniens pacifiques dans les territoires occupés et les pays voisins, tout en défendant leur droit fondamental au retour.

La diplomatie russe a réitéré son soutien à la paix au Moyen-Orient fondée sur la création d’un État palestinien indépendant établi sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, vivant en coexistence sécurisée avec Israël. En remettant en question la prétention israélienne à la « souveraineté » sur le décret interdisant l’UNRWA, la Russie a averti que cela risquait de laisser des centaines de milliers d’enfants, de femmes et de personnes âgées sans assistance.

De plus, Moscou a accusé Israël de violer le droit international et les résolutions de l’ONU, soulignant qu’une puissance occupante ne doit pas étendre sa souveraineté sur un territoire sous occupation. Pour la Russie, les mesures israéliennes sont « arbitraires » et pourraient avoir des conséquences humanitaires graves pour les Palestiniens.

Elle a également rappelé qu’en raison d’une opération militaire israélienne dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, 273 employés de l’UNRWA avaient perdu la vie, un chiffre qui représente la plus lourde perte humaine dans l’histoire de l’ONU depuis sa création, il y a près de 80 ans.

En soulignant les conséquences tragiques de ces opérations, les autorités russes ont mentionné qu’Israël avait causé la mort de plus de 47 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, dans la bande de Gaza, ce qui a engendré une catastrophe humanitaire. Cette situation pourrait nécessiter des années pour la reconstruction du territoire et le rendre à nouveau habitable.

Ces informations ont été relayées par Elena Teslova depuis Moscou, Russie, pour nos confrères de l’agence Anadolu, et traduites de l’anglais par Adama Bamba.

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