L’année 2025 consacre l’entrée effective du Sénégal dans le cercle des pays producteurs de pétrole et de gaz, matérialisée par la montée en régime des projets stratégiques de Sangomar et de Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Cette dynamique industrielle, couplée à une exploitation soutenue des ressources énergétiques, a permis d’amorcer une baisse significative des prix des produits pétroliers en cette fin d’année.
La production s’est intensifiée sur le champ offshore de Sangomar, sous la conduite de l’opérateur Woodside Energy, ainsi que sur le site gazier transfrontalier de GTA, développé conjointement avec la Mauritanie. Une étape historique a été franchie le 17 avril 2025, lorsque le groupe BP a annoncé l’exportation de la première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL). Si l’extraction de gaz offshore avait débuté dès la fin décembre 2024, la phase de liquéfaction et les exportations ont réellement démarré en février 2025, permettant aux recettes issues de ces hydrocarbures d’intégrer le budget national.
Selon les données techniques relayées par nos confrères de « Sud Quotidien », le volume de production cumulé entre le 11 juillet 2024 et décembre 2025 s’élève à environ 44 millions de barils, correspondant à 53 cargaisons. Le marché local a bénéficié de cette manne avec une livraison de 600 000 barils destinée à la Société Africaine de Raffinage (SAR). Le rythme d’extraction sur le site de Sangomar affiche une stabilité de l’ordre de 100 000 barils par jour, une cadence maintenue depuis le mois d’août 2024.
Les retombées de cette production se sont concrétisées par une révision des tarifs à la pompe en décembre 2025. Le prix du litre de supercarburant a été ramené de 990 FCFA à 920 FCFA, tandis que celui du gasoil est passé de 755 FCFA à 680 FCFA. Ces ajustements visent à soulager le pouvoir d’achat des ménages dans un contexte économique exigeant. Parallèlement à cette mesure sur les carburants, une baisse des tarifs de l’électricité a été annoncée pour une entrée en vigueur au plus tard le 1er janvier 2026.




