Hôpital de Saint-Louis : Une stagiaire raconte son calvaire…

Arrivée au Sénégal le dimanche 21novembre pour un stage d’un mois, après deux jours de voyage (problème de correspondance), elle se présente à l’hôpital le mardi à 10h pour une prise de contact. Le mercredi à 8h, l’étudiante sage-femme de l’université de Lille s’est fait violemment rejetée par le personnel de la maternité de l’hôpital régional de Saint-Louis plus particulièrement le gynécologue, selon les information de Cheikh Sami Traoré.

Choquée et blessée, selon toujours le leader de « Sénégal Mooma Moom », elle décida d’anticiper son retour, après seulement deux jours de travail, « avec des centaines d’euro supplémentaires pour rentrer dans son pays en moins de 48h« .

Lors de son deuxième jour de son stage, cette dernière souligne que le « discours » du gynéco l’avait choqué et le « mauvais comportement des autres sages-femmes à son égard, complétement abattu« . Selon toujours la même source, le gynéco qui lui demandait « de fermer les yeux sur tout ce qu’elle verra, car en 2017, une stagiaire venue de Lille avait raconté tout ce qu’elle avait vu ici et ça nous avait créé des problèmes graves« .

L’indifférence de ses encadreurs à qui elle a exposé le problème l’aurait poussé à se retourner vers son école qui lui a tout simplement demandé de rentrer. « Une brave étudiante qui a allié études et petits boulots pendant des mois, pour tout simplement pouvoir financer son voyage. Sa première fois en Afrique. Au moment ou les autres ont refusé de venir au Sénégal, elle a accepté. Mais malheureusement, elle a été victime de notre laxisme, amateurisme, incompétence, ignorance et manque de conscience professionnelle« , regrette M. Traoré.

Selon lui, « l’hôpital de Saint-Louis n’est pas à son premier coup d’essai. L’incivisme, l’arrogance du personnel subalterne, les négligences et le nombre élevé de morts (nouveau-nés) à l’Hôpital de Saint-Louis est extraordinaire. En 2017, une fois rentrée en France, une stagiaire est classée persona non grata par l’hôpital pour avoir tout simplement raconté à travers une interview ce qu’elle a vu à l’Hôpital régional de saint Louis. Conséquence, personne n’a voulu lui donner son rapport de stage de peur de subir des sanctions« .