Hommage à El Hadji Ibrahima Khalifa Niass: Le Phare Revivaliste s’est éteint. Par Idrissa Dioum

Au cours de l’histoire de l’humanité, il y a eu et il y aura toujours des hommes qui transcendent le récit de leur temps et parviennent à changer le cours de l’histoire en étant intemporels grâce à leurs actions ou haut « faits d’armes ». Comme le Mujaddid (réformateur, revivaliste) dans la tradition prophétique de l’Islam, dont son avènement a lieu à toutes les époques pour faire revivre l’esprit de tradition et créer un équilibre au sein des sciences ésotériques et exotériques qui font partie intégrantes de chaque voie sacrée. Car Tajdid (revivification) est un pilier fondamental pour toute voie ou chemin d’accès à Allah (swt). Parmi eux, celui qui a sans aucun doute marqué son temps d’une empreinte indélébile et continuera à inspirer les générations futures : Cheikh El hadji Ibrahima ibn Khalifa El Hadji Mouhamad Niass.

Fayssal, comme on le surnomme d’une manière affectueuse, a vu le jour un dimanche 6 novembre 1932 à Kaolack. Sa mère, la vertueuse Sokhna Mame Fama Thiam Oummul Habib à l’égard de laquelle notre maître Mame Khalifa Niass n’a jamais tari d’éloges, était une femme dont la bonté a transcendé le temps. Notre personnage porte le nom de son aïeul le célèbre savant et gnostique, Barhama, Cheikh Ibrahima Thiam Serigne Kellele par ailleurs homonyme de Cheikh Ibrahima Niass (baye) et de Cheikh Ibrahima Fall (Cheikh Ibra Fall) de la Muridiyya.

C’est durant un mercredi de l’année 1948 que notre personnage mémorisât le Coran, son père était tellement ravi, qu’il lui offrit la somme de 2000 francs, une somme assez conséquente à l’époque et avec laquelle la première chose qu’il achetât fut des dattes. El hadji Ibrahima a fait ensuite l’essentiel de ses études islamiques auprès de la source intarissable de savoir : Mame Khalifa Niass. En grandissant, il s’est singularisé de par son dévouement au service du maître et père, il était son homme de confiance depuis l’âge de 12 ans et notre maître veillait sur lui avec une attention toute particulière. Ibrahima évolua au sein de Leona-Niassène.

Plus tard connu de tous de par son éloquence, sa maîtrise de son sujet lors de ses conférences et surtout sa très excellente maîtrise du Coran tant dans son aspect ésotérique qu’exotérique. El Hadji Ibrahima deviendra le 4ème Khalife Général des Niassène, responsabilité dont il hérita le lundi 21 septembre 2009à la suite du retour auprès d’Allah de l’immense Khalife, son frère El Hadji Omar Niass (qu’Allah l’agrée).

  1. Khalife depuis le Début 

    D’abord ce fut, Abdallah, puis Abou Bakr, puis Omar qui s’éclipsa à 93 ans, le Khalifat de Mouhamad ibn Abdallah Niass revint donc à Ibrahima. C’est donc à l’âge de 73 ans qu’il endossât ce rôle, le même âge qu’avait El Hadji Abdoulaye Niass al kabir lors de son rappel à Allah en 1922, une allusion avérée de la continuité de son héritage spirituel à travers ce valeureux petit-fils.

    C’est de commun langage que l’on dit d’El Hadji Ibrahima qu’il fut le Khalife depuis le début, une vérité incontestable car la tâche du Khalifat ne lui a jamais été étrangère. Déjà, du vivant de son père, il s’occupait personnellement de ses affaires, veillait à l’assister lorsqu’il dispensait son enseignement, écrivait pour lui ses poèmes et fut celui qui transcrivait les asrars, arcanes secrets cryptographiques de la mystique musulmane. D’ailleurs Ahmad Iyane Thiam nous a rapporté qu’il a compté 114, le nombre de fois où Mame Khalifa Niass a une fois fait appel à Ibrahima en une journée.

    El Hadji Ibrahima raconte : « mon père Mame Khalifa Niass, m’avait, au crépuscule de sa vie, confié quelques travaux que je faisais pour lui au cours de la nuit, le jour venu, je vins le voir pour lui dire que j’avais terminé ; il me demanda de m’asseoir et il se mit à me dire combien il était satisfait de moi et formula d’innombrables prières à mon encontre si bien que je fondis en larmes…».

    C’est ainsi par la suite que Mame Khalifa Niass mis sa main sur la main d’El Hadji Ibrahima ainsi que de son frère El Hadji Omar Niass et leur fit prêter serment d’allégeance pour veiller sur son héritage, surtout assurer la continuité du Daara jusqu’à la fin des temps.

    « Geureum na la », (Je te suis très reconnaissant) sont les paroles qu’il aura le plus entendues de son père et de ses frères si bien qu’on le surnomme souvent : Borom Ngeurmandé.

    Après le retour à Allah de son père, Ibrahima partit en pèlerinage à la Mecque en 1959 grâce à la somme de 450.000 francs. À son retour des lieux saints de l’Islam, Ibrahima se mit au service d’El Hadji Abdoulaye Khalifa Niass, il raconte lui-même comment il aidait les maçons lors de la construction de la 1ère grande mosquée de Leona Niassène en 1964, et les maintes fois qu’il a donné des cadeaux dont deux voitures en guise d’adiya à son grand frère et 1er Khalife de la Hadra. Il en fut de même pour El Hadji Babacar qui le consultait sans cesse pour ses affaires, puis avec El Hadji Omar pour qui la quasi-totalité de notre génération a été témoin de l’aide constante qu’il lui apportait, du dévouement qu’il exprimait à son encontre, allant même à maintes reprises à sortir de chez lui pieds nus lorsqu’El Hadji Omar l’appelait. Ce dernier lui confia même la causerie de la Ziarra et des Gamou avec ses propos qui sont la maxime de l’orthodoxie de la Hadra : « bougn wakhtané loudoul Yalla, Yonente Cheikhou Tidjani. ».

    De tout temps, El Hadji Ibrahima a toujours été au service de tous sans exception raison pour laquelle Allah l’a gratifié d’un Khalifat durant lequel l’ensemble de la Hadra est à son service.

    2. Leona Niassène à l’heure de la Révolution du Paysage

    Dès son accession à ce poste suprême de 1er serviteur de la Hadra, El Hadji Ibrahima s’inscrit dans la lignée des grands rénovateurs. Ainsi il prit en charge la direction des travaux de démolition et de construction de la nouvelle grande mosquée de Leona Niassène commencé sous le khalifat d’El Hadji Omar en 2009. Se portant garant au-devant de tous qu’il accomplirait la mission avec brio, El Hadji Ibrahima avait dispensé l’ensemble de la famille de dépenser pour la construction de la maison d’Allah et qu’il y mettrait s’il le faut toute sa fortune. Son khalifat est donc celui de la révolution du paysage de Leona Niassène.

    El Hadji Abdoulaye le fondateur avait prédit pour ceux qui venaient habiter aux alentours de la zawiyaqu’un jour tout cet endroit deviendrait un terrain vague, sa prédiction s’est réalisée sous le Khalifat d’Ibrahima qui a racheté et démoli une après une les maisons qui y étaient érigées pour la nouvelle grande mosquée et ses alentours puissent sortir de terre.

    Il ne fit appel qu’une seule fois à la contribution des habitants de Leona Niassène à l’édifice, après collecte, la somme totale en espèce et nature s’élevait à 8 millions de FCFA, Ahmed Khalifa Niass contribua à hauteur de 30 millions dont 27 millions qui iront à la construction. La maison de Rahmatulahi Aleihi al Oustaz Barham Diop fut parmi les premiers à être racheté et démoli pour l’élargissement de la zone de construction. L’Etat du Sénégal contribuera à hauteur de 80 millions en Mars 2011 par l’intermédiaire du premier ministre de l’époque Souleymane Ndéné Ndiaye. De nombreuses personnes des bonnes volontés et les talibés ont participé sans relâche à faire de cet ouvrage un futur succès.

    L’actuel Président du Sénégal Macky Sall a lui aussi participé aux travaux de finition de la mosquée qui étaient déjà presque terminés, le Khalife El Hadji Ibrahima l’a mentionné et remercié pour son geste : « A son avènement à la tête du pays, au cours d’une visite ici, le président m’a fait part de sa volonté d’achever la construction de la grande mosquée en insistant sur le fait que nous avions, pour notre part, assez fait et qu’il revient à l’Etat de prendre le relais »

    El Hadji Ibrahima ne cessa de répéter tout au long de l’ouvrage qu’il n’était un simple maître d’œuvre et n’avait d’autre objectif que de plaire à Allah (swt) à travers la belle bâtisse qu’il compte léguer à sa Ummah.

    Les travaux de construction auront duré 7 bonnes années. Ayant débuté en 2009, à la date du 16 Mai 2016, les dernières maisons en face de la mosquée ont été démolies pour que l’imposante bâtisse puisse désormais trôner au milieu de la Hadra lors du Mawlid Naby édition 2016. La Ziarra annuelle de Leona Niassène, célébrée le 11 mars 2017, a marqué l’inauguration officielle de la nouvelle fierté des Niassène et de tous les Musulmans.

    La Grande Mosquée d’une superficie de 1185 m2 au rez-de-chaussée et 1017 à l’étage compte plus de 2500 places. Rien que les travaux d’achèvement total avoisinent les 400 millions de francs CFA, le coût global tourne autour d’un milliard et plusieurs millions sans compter la réalisation d’une tribune et d’une esplanade estimée à près de 100 millions de francs CFA. El Hadji Ibrahima atteste lui-même qu’il ne sait pas combien il a dépensé pour le rachat et les démolitions des maisons aux alentours. Les travaux de pavages et d’embellissement des alentours de la mosquée se poursuivent.

    L’inauguration a vu la présence du Président de la république Macky Sall en personne venu assister à la prière du vendredi 10 mars 2017 accompagné d’une grande partie du gouvernement et de l’armée. Les autorités politiques, étatiques, coutumières et religieuses de toute les Tarîqa et autres confessions n’ont pas été en reste et partout dans le pays l’on s’est déplacé pour venir assister à cet événement historique témoin de la réalisation de la prédiction d’El Hadji Abdoulaye Niass quelques 107 années plus tôt.

    Le khalife El Hadji Ibrahima, de par sa haute aspiration restera à jamais dans les annales de l’histoire de la Hadra, de la Tijaniyya et de l’Islam.

    3- Intervention Mémorable du 31 Janvier 2012 et Relations avec la Gente Religieuse.

    « Le compagnon doit être de son temps et participer à l’évolution des hommes et il ne doit jamais s’idéaliser outre mesure car il s’ankylosera dans l’isolement et le dénuement qui éloigne de l’Amour Divin ».

    Ces paroles de notre maître al Barzah al Maktum Cheikh Sidi Ahmad Tidjani sont la preuve que le Soufi ne doit pas seulement être caractérisé par son intérêt pour le mysticisme et la spiritualité se contentant d’être un acteur passif au cours des vicissitudes du temps. Mais au-delà, d’être un homme de son temps surtout face à la léthargie de son peuple. Nous avons tous en mémoire la mémorable prise de position du Khalife face aux événements du 31 janvier 2012. À l’heure où le Pays était dans l’embrasement, l’ensemble de la Population Sénégalaise a salué son geste parce que les évènements se sont ponctués sur le mutisme total de la gente Religieuse. Le Khalife est ainsi le premier à avoir brisé le silence pour rejoindre le Peuple dans sa torpeur. « L’histoire retiendra que trois évènements majeurs s’étaient déroulés au Sénégal : la formidable mobilisation populaire et citoyenne contre un Projet de Coup d’Etat Constitutionnel sur fond de Programme de dévolution monarchique du pouvoir ; la violence institutionnelle, impulsive et engagée, traduction d’une Terreur d’Etat activée ; enfin, la position lucide et patriotique de la haute hiérarchie maraboutique de Léona Niassène. ». Pour paraphraser les mots du professeur Malick Luc Sarr qui renchérit « si, tout au cours de l’évolution des sociétés humaines, un rapport dialectique lie l’oppression à la résistance, pour trouver en l’expérience sénégalaise, une parfaite illustration, force est d’avouer que la position de la Famille Religieuse des Niassène sur la grande question nationale de l’heure, est d’une grande portée idéologique, sociale et politique. En exigeant du Président de la République, qu’il « rende le tablier », au motif que le peuple ne veut plus de lui, Khalife El Hadji Ibrahima Niass a pris faits et causes pour la vérité. Elle a montré que l’Islam n’est guère partisan de la passivité et de la fatalité. »

    Cette aspiration à la préservation de la cohésion nationale et de la paix civile a fait du Khalife une sorte d’héros national et une icône désormais connue de tous.

    « Ibrahim était un guide (Ummah) parfait. Il était soumis à Allah, voué exclusivement à Lui et il n’était point du nombre des associateurs. » Coran An Nahl-16-120

    Son avènement au Khilafat aura surtout marqué l’ère du rapprochement accru entre Médina Baye et Leona Niassène mais aussi avec toutes les autres familles religieuses du Sénégal sans exception. Ainsi avec son frère de sang, le Khalife Cheikh Tidjani Ibrahim Niass, ensemble mains jointes ils se visitent mutuellement et ont initié une séance de Zikrul Jummah qu’ils ont présidée montrant ainsi la voie de l’union aux disciples laissant les détracteurs sclérosés. Serigne Mouhamad al Amin Bara Mbacké lui avait d’ailleurs rendu une visite de courtoisie historique au sein même de Leona Niassène et ceci est toujours vivant dans les esprits. Tel fut le cas avec son frère le regretté Serigne Abdoul Aziz Sy al Amin avec qui il entretenait des relations cordiales.

    4 – Caractère Sociable et Dimension Mystique du Khalife

    «Je t’implore par la grâce des compagnons et des Khalifes respectables, Et par la grâce de notre maître Cheikh Tidjani, le vénérable de voir un jour mon fils couronné du diadème de l’Imamat intégrale et de l’illustre tire d’héritier du Cheikh dans la droiture et la guidance ;

    « Fais de lui, ô seigneur, un fils digne, pieux, vertueux et tourné irréversiblement vers le Seigneur, méditant en permanence la beauté éclatante de l’unique créateur ;

    Fais de lui, ô Seigneur, un des grands piliers de notre confrérie, rénovateur assidu des enseignements de notre chère religion.

    Fais de lui, ô Seigneur, la cible des foules en quête de guidance,

    Armez-le, ô seigneur, de savoir, de hautes ambitions et de constance !

    Détenteur de confidences et de secrètes connaissances, il est le compagnon physique des âmes célestes.

    Mame Khalifa Niass – Adu’ka Rabbi Ibn Fatimi

    Riche par Allah, grand propriétaire terrien et travailleur rompu à la tâche. Le Khalife a contribué sans cesse au développement économique de son terroir grâce à ses nombreuses activités. Notamment ses champs et sa flotte de transport mais Il ne cessât cependant jamais de tenir des séances d’enseignement dans le Daara de Mame Khalifa Niass conformément à la promesse qu’il avait faite. Le caractère sociable du Khalife El Hadji Ibrahima a fait l’objet d’innombrables témoignages à son encontre de personne dont il venait constamment en aide sous diverses formes et de la charité qu’il distribuait sans cesse aux moins nanties de jour en jour à sa porte.

    Nul ne saurait faire omission de la dimension mystique du Khalife du moins de ce qui nous est permis de dévoiler et qui est à notre humble portée. El Hadji Ibrahima est un soufi au sens large du terme caractérisé par un dénuement de toute velléité terrestre au profit de la noble face d’Allah. Son ascétisme, son amour du Prophète, de Shaykh Sidi Ahmad Tidjani est un parfum que tous ont inhalé en sa présence de sorte que nous pouvons tous en témoigner. Ce qui m’aura le plus marqué c’est sans doute son savoir intarissable des sciences islamiques et surtout sa grande maîtrise du Coran. À ce propos je me remémore surtout ce moment pendant une de nos Ziarra, j’étais assis avec un Caméraman de la RTS, nous écoutions ensemble la causerie du Khalife El Hadji Ibrahim qui parlait de la Parole d’Allah et du sens de ses versets. Le Cameraman m’avoua : «ce qui m’étonne le plus avec votre khalife c’est par un seul verset ou ayat du Coran, il peut y faire sortir 4 interprétations différentes l’une de l’autre et à chaque que l’on y prête attention, nous en avons-nous même une toute nouvelle lecture encore». Je lui répondis que c’est le degré caractéristique des élus d’Allah Awliya. Ceux qui ont parfait la crainte révérencielle et sont parvenus à obtenir des sciences et des degrés d’entendement directement de la présence divine. Ceci corrobore parfaitement la parole de Zein Abidine petit fils de l’Imâm Ali ibn abi Talib qui affirme : « Le Coran a quatre sens, sous chaque sens, s’en cache un autre, quatre profondeurs. » Et plus loin, il termine en disant « Le Coran est et restera toujours vivant, il est destiné aux hommes aujourd’hui et à ceux des temps à venir, destiné à chacun personnellement selon son degré de spiritualité ».

    Dépositaire des secrets de notre maître parmi les arcanes les plus rares et les plus précieux qu’il a soigneusement collectés et conservés, El Hadji Ibrahima n’a jamais manqué par amour pour ses condisciples d’en user pour voler au secours de notre génération engloutis dans un tsunami de péchés. Le fameux sayf al bakir ou Sirru Sirri, nous y avons tous bu par la plus grosse coupe du fait de l’Amour qu’il nous porte…

    Durant le cours de sa vie bénite, al Qutb Mawlaya El Hadji Ibrahima n’a cessé de par sa langue et sa plume, de partager avec l’humanité tout ce qu’il a reçu de la présence divine. Ainsi il a écrit des sermons, des messages, des poèmes et tenu des Gamou dans les moindres recoins du pays dans le souci de livrer le message du Prophète (saws) qui est de guider les gens vers Allah (swt). Il a parlé dans sa langue bénite aux gens et son auditoire conformément à sa Station de Tutelle et de Leadership, et les gens du commun et de l’élite ont saisi chacun par son degré d’entendement.

    De la même manière, dans ses péripatétiques voyages divins, mystique, Imam El Hadji Ibrahima a réussi à accéder aux secrets et aux stations qui ont été dissimulés à d’autres. Certains de ces secrets ont trouvé manifestation dans la glorieuse tutelle de cette personnalité noble, tandis que d’autres se reflètent dans sa Hikma Sagesse et dans les vibrantes et remuantes interprétations qu’il a faites des odes de la poésie lyrique de son éminence Khalifa El Hadji Mouhamad Niass. Héritier complet du père, sa langue ne pouvait ne pas proférer de poèmes. Si Fahal Tarra Seneghal est le plus connu, son répertoire est cependant très varié et est conservé précieusement attendant le moment adéquat pour être dévoilé.

    Qui pour lire entre mes lignes ? Il (l’Imam) a été consommé dans la flamme de l’Amour divin a ressenti l’extase de ce vin qu’Allah a promis à ses véritables serviteurs dans les hautes sphères de l’Iliyine. Pour un tel homme, ce monde n’est rien d’autre qu’une cage et son seul souhait est de se joindre à cet « ami ».

    Chose que sa noble et belle âme fit le Jeudi 9 Novembre 2017 correspondant au 18/19 Safar 1437 de l’an musulman. Des jours et des dates d’une signalétique mystique avérée pour ceux qui savent. Une foule immense de disciples, de savants, de personnalités et d’anonymes ont assisté à l’enterrement le Vendredi après la prière d’al Jummah. Son noble corps fût élevé pour que tous puissent le voir une dernière fois. Le Khalife repose désormais dans le mausolée érigé devant la Mosquée qu’il a mis tant d’efforts à bâtir. Disciples Niassène Tidjani, Musulman et toute l’humanité lui est reconnaissante.

    Al Faqir Filah, le Serviteur de la Hadara Tijaniyya Al Ahmadiyya Al Muhammadiyya Al Hanafiyya, le non-satisfait de lui, El Hadji Idrissa Dioum – Puisse Allah le prémunir contre les maux que recèle le Monde des Djinns et des Hommes, lui accorde encore de la Santé et de la longévité, par la grâce de celui qui épousé Marie la Copte de L’Euphrate, que la Prière d’Allah semblable aux fleuves et aux averses soit sur le Modèle de toute Créature. Qu’Allah, via son arsenal de miséricordes, nous accorde tous les valeurs superlatives qui fondent l’essence et la quintessence de notre existence sur Terre. Et que la bénédiction des meilleurs jours soit le compagnon de toute la communauté musulmane. Amine !

Par Idrissa Dioum

2 COMMENTAIRES
  • Bitteye Talibé Mame Khalifa Niass

    Dieureudieuf Serigne Cheikh Idrissa Dioum Khadimou Khalifa mbind mi rafett na Masha Allah Diar na Yoon, Yalna Yalla fayal la bopam Yalla moussal la si Thiate ak Lamigne té tibbal la si Maqamat ak Tolouway Makk gni amin! Nioune dé Beug Nagn la Niass

  • Abdoulaye

    Tous les khalifes Tidianes sont des érudits incontestables.Il suffit pour s’en convaincre de les écouter parle en invoquant le coran et la souna du Prophète Mohamed(sas)dans une langue arabe parfaite.L’islam rime avec savoir,culture et les marabouts Tidianes en sont conscients en se préparant en conséquence.

Publiez un commentaire