Guy Marius Sagna : « Nous pensons que les citoyens sont libres de leurs décisions »

Suite à l’annonce de la création du mouvement Same Sunu Réwe qui va être lancé officiellement ce soir, lors d’une conférence de presse, Guy Marius Sagna dénonce ce qu’il appelle de l’agitation.

« Ce n’est pas nouveau dans la vie politique sénégalaise que des citoyens créent des mouvements pour contrer d’autres citoyens », déclare le membre de la plateforme  Aar Li Nu Bokk.

Avant de rappeler que « quand le mouvement Y en a marre a été créé, certains citoyens ont créé le mouvement  y en a envie. Quand nous nous avons créé Auchan dégage, d’autres ont créé le mouvement Auchan reste. »

Il rappelle aussi que « quand y en a marre a voulu organiser à la place de l’Obélisque « lu eupe tourou », Yakham Mbaye a aussi voulu organiser sur la même place le même jour et à la même heure. Donc ce n’est pas nouveau.

Mais il tient à avertir : « Nous disons tout simplement à l’Etat de prendre ses responsabilités. Nous n’accepterons pas que des citoyens Sénégalais, quels qu’ils soient, nous tombent dessus, attentent à notre intégrité physique. Ils peuvent dire ce qu’ils veulent, mais qu’ils ne nous approchent pas, qu’ils ne sabotent pas nos manifestations, parce que sinon, nous ferons face. »

Dans son offensive envers ce nouveau mouvement proche du pouvoir, Guy dira : « J’estime que ces gens qui se dénomment « Same Sunu Réwe », en réalité, ne font que du Same Aliou Sall, Same Macky Sall, Same Frank Timis  ou Same Aly Ngouille Ndiaye. »

« Or nous, nous sommes des patriotes, nous sommes des anti-impérialistes. Nous faisons du Aar 15 millions de Sénégalais, Nous nous battons pour l’intérêt de tous les citoyens, y compris ceux là de « Same Sunu Réwe », martèle-t-il.

« Quand nous déposions, le préfet nous a signifié que d’autres citoyens Sénégalais avaient déposé pour le même jour, la même heure et au même endroit. Nous avons déposé pour un autre endroit et le préfet nous a signifié que ceux là qui nous avaient devancés, ont retiré leur demande. »

Cause pour laquelle, « nous en appelons à la responsabilité du préfet de Dakar, du ministre de l’Intérieur et au delà, tout l’Etat. Nous n’accepterons pas que nos manifestations soient sabotées. Ils l’ont fait le 14 juin, en interdisant notre manifestation et ils ont vu ce qui s’est passé », ajoute-t-il.

Et pour conclure, Guy Marius Sagna martèle : « C’est la Constitution qu nous autorise de tenir notre manifestation et c’est cette même Constitution qui leur impose d’encadrer et sécuriser notre manifestation. »