Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé dimanche un accord avec la Grèce pour l’importation de gaz, une mesure destinée à sécuriser les approvisionnements du pays durant l’hiver. Selon l’agence Anadolu, cette annonce survient dans un contexte de frappes russes continues sur les infrastructures énergétiques et de signaux indiquant une possible relance des pourparlers diplomatiques.
Dans une déclaration vidéo, le chef de l’État ukrainien a précisé que cet accord constituait « une nouvelle voie d’approvisionnement pour sécuriser au maximum les importations hivernales ». Nos sources indiquent que l’Ukraine cherche à obtenir près de 2 milliards d’euros de financement auprès de ses partenaires européens et des États-Unis pour compenser les pertes de production nationale dues aux bombardements. Des discussions sont également en cours avec la Pologne et l’Azerbaïdjan pour établir des contrats à long terme.
Sur le plan militaire, ces développements coïncident avec une intensification des attaques. L’armée de l’air ukrainienne a affirmé avoir neutralisé 139 des 176 drones lancés par la Russie dans la nuit. Des installations énergétiques, notamment une centrale solaire dans la région d’Odessa, auraient été endommagées. De son côté, le ministère russe de la Défense a rapporté avoir abattu 57 drones ukrainiens au-dessus de sept de ses régions. Parallèlement, un accord qualifié d’« historique » a été conclu avec la France pour renforcer les capacités de défense aérienne et l’aviation de combat de Kiev.
Sur le front diplomatique, Volodymyr Zelensky a laissé entrevoir une possible reprise des négociations de paix avec Moscou. Un accent particulier est mis sur la relance des échanges de prisonniers de guerre. Le secrétaire du Conseil national de défense et de sécurité ukrainien, Rustem Umerov, a fait état de consultations tenues en Türkiye et aux Émirats arabes unis. Ces discussions auraient abouti à un accord pour « activer le protocole d’Istanbul », visant la libération de 1 200 Ukrainiens. Du côté de Moscou, la voie diplomatique est qualifiée de « préférable », bien que le blocage actuel soit imputé à des facteurs externes. Cette perspective est partagée par la diplomatie turque, pour qui le conflit est devenu une « coûteuse guerre d’usure » rendant une issue négociée inévitable.
