Depuis deux jours, le climat est tendu au Radisson Blu de Diamniadio. Les employés de l’hôtel, menacés par un plan de licenciement massif, ont entamé une grève de la faim. Selon leurs représentants, 139 travailleurs sont directement concernés.
« Nous avons reçu des notifications qui annoncent purement et simplement la suppression de nos postes. C’est une injustice. Nous exigeons que la direction respecte la loi », déclare le porte-parole du collectif des employés, visiblement affaibli par le jeûne de protestation.
La direction, elle, parle de « restructuration nécessaire ». Dans un communiqué, elle explique avoir proposé des départs négociés à 19 salariés, mais affirme que « la crise économique actuelle impose des ajustements douloureux ».
Les syndicats montent au créneau. « Il est inacceptable qu’un groupe hôtelier de cette envergure bafoue ainsi les droits des travailleurs. Nous exigeons la suspension immédiate de toute procédure de licenciement tant que le dialogue social n’est pas respecté », martèle un responsable syndical du secteur de l’hôtellerie.
Le ministère du Travail suit de près la situation. Selon une source au sein du département, « des instructions fermes ont été données pour que les droits des employés soient respectés. La direction de l’hôtel a été invitée à reprendre les discussions dans un cadre légal et apaisé ».
Mais sur le terrain, les employés dénoncent une surdité patronale. « Malgré les rappels à l’ordre de l’État, la direction poursuit son bras de fer. Nous n’avons plus d’autre choix que d’exprimer notre détresse par la grève de la faim », soupire une employée, assise à même le sol avec ses collègues.
Alors que le conflit s’enlise, la pression monte pour trouver une issue. Les travailleurs affirment qu’ils « n’hésiteront pas à élargir le mouvement » si aucune solution durable n’est trouvée dans les prochains jours.