À l’approche du Magal de Touba, le marché du bétail vibre d’une effervescence particulière. Acheter un mouton ou un bœuf dépasse la simple transaction commerciale : c’est un acte de foi et de participation à l’hommage rendu à Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme.
Parmi les acheteurs, Cheikh Diagne, sourire aux lèvres, vient de conclure l’achat d’une dizaine de béliers. « Nous voulons satisfaire les besoins du Magal », confie-t-il sur la Rts, le regard empreint de fierté. « C’est la raison pour laquelle nous achetons des moutons : pour répondre à l’appel de Cheikh Ahmadou Bamba, qui demande à toute la Oummah de célébrer le Magal de Touba. »
Pour lui, le bétail n’est pas qu’un produit marchand : il devient un symbole de dévotion, un moyen de commémorer le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba. « Qu’Allah accepte notre sacrifice et nous permette de célébrer encore longtemps cette journée bénie », ajoute-t-il avec émotion.
Cette année, les prix connaissent une hausse modérée. Les tarifs varient selon la taille, la race et l’état de l’animal. « Nos bêtes viennent de Kédougou, du Fouta, du Baol, du Saloum et de bien d’autres régions », explique un éleveur. « Il y en a suffisamment pour toutes les bourses ; chacun peut trouver un mouton qui lui conviendra. »
Pour les vendeurs, chaque transaction est plus qu’un échange d’argent : c’est un acte d’adoration qui renforce la confiance et encourage à écouler leurs troupeaux dans une atmosphère de ferveur religieuse.