Le Sénégal ambitionne de s’affranchir de sa dépendance aux importations de gaz d’ici 2026, en alimentant l’intégralité de ses centrales électriques avec du gaz extrait localement. Cette stratégie, selon les informations rapportées par WalFadjri, devrait générer des économies annuelles de l’ordre de 140 milliards de FCFA.
Des projets structurants pour une indépendance énergétique
Cette transition énergétique s’articule autour de plusieurs projets majeurs. Le gisement de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), exploité conjointement avec la Mauritanie, a entamé sa production de gaz naturel liquéfié (GNL) fin 2024, avec une partie de la production destinée au marché sénégalais. Un réseau de gazoducs de 400 km, représentant un investissement de 650 milliards de FCFA, est également en cours de construction.
Parallèlement, le projet Yakaar-Teranga est prévu pour prendre le relais de GTA afin d’assurer la continuité de l’approvisionnement en gaz du pays. Comme l’indiquent les premiers chiffres de production du gisement GTA, le Sénégal se positionne pour une indépendance énergétique accrue.
Des bénéfices économiques et environnementaux
Au-delà des économies financières, l’exploitation du gaz local vise à stabiliser les coûts énergétiques du Sénégal face aux fluctuations du marché international. Cette transition contribuera également à la réduction de la pollution atmosphérique. Le président de la République a toutefois réaffirmé son engagement à maintenir une part de 40% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique national d’ici 2030.
La réussite de cette transition énergétique dépendra de plusieurs facteurs, notamment le respect des délais de développement du projet GTA, le coût final du gaz acheminé vers les centrales électriques, et la capacité des autorités de régulation à garantir que les économies réalisées se traduisent par une baisse effective des tarifs pour les consommateurs. L’implication du secteur privé national est également un élément clé de cette transition, comme l’a souligné le Premier ministre.
