Garanties de sécurité pour l'Ukraine : 35 pays s'engagent, annonce Macron

À l’issue d’une réunion de la « Coalition des volontaires » tenue jeudi à l’Élysée, le Président français Emmanuel Macron a annoncé la participation de 35 pays à des garanties de sécurité pour l’Ukraine. Vingt-six pays ont officialisé leur contribution à une force de réassurance pour l’Ukraine dans le cadre d’un futur cessez-le-feu.

« Nous nous sommes mis en capacité d’apporter les moyens d’une régénération de l’armée ukrainienne pour qu’elle puisse résister à toute nouvelle attaque, mais aussi dissuader la Russie de toute nouvelle agression », a déclaré le Président Macron lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Vingt-six pays se sont engagés à déployer des troupes en Ukraine, en tant que forces de réassurance, « pour être présent sur le sol, en mer ou dans les airs » et apporter cette réassurance à Kiev « le jour d’après le cessez-le-feu ».

Le Président Macron a précisé que 26 chefs d’état-major et ministres de la Défense ont confirmé leurs engagements dans un document de planification militaire. Il a ajouté que les discussions se poursuivent, notamment avec les États-Unis, pour préciser les soutiens à venir. Cette force n’a pas pour objectif de mener une guerre contre la Russie, mais de « garantir la paix et apporter très clairement un signalement stratégique », a-t-il insisté. Son déploiement est prévu dans des zones géographiques qui sont en cours de définition, et non sur la ligne de front.

Le Président Macron a également évoqué un appel téléphonique avec Donald Trump, indiquant qu’ils finaliseraient « dans les prochains jours » le soutien américain à ces garanties de sécurité. Une coordination des actions en matière de sanctions primaires et secondaires est également prévue pour accroître l’efficacité et stopper l’effort de guerre russe. Le Président français a rappelé que près de 60 % des armes utilisées sur le champ de bataille sont produites en Ukraine, avec l’aide des alliés, une production qu’il souhaite intensifier. Il a jugé « inégale, immorale et impossible » l’idée d’un retrait ukrainien avant toute discussion de paix, insistant sur l’importance de garanties de sécurité solides pour accompagner un éventuel cessez-le-feu, accord de paix ou armistice.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a constaté le rejet par la Russie de toutes les initiatives de paix et l’absence d’accord du président Poutine pour des rencontres pour la paix. Le Président Macron a conclu en réaffirmant l’objectif de la coalition : souligner que le camp de la paix se trouve à Washington, à Kiev, dans les capitales européennes et chez tous les alliés. Il a rappelé que 35 pays étaient réunis autour de la table, unis pour une paix juste et durable, pointant du doigt la Russie comme seule responsable de la poursuite et de l’intensification du conflit. L’OTAN souhaite également des garanties de sécurité pour l’Ukraine. Cette journée diplomatique intense à Paris a également inclus un entretien en visioconférence avec le président américain Donald Trump, visant à consolider le cadre commun de garanties de sécurité pour l’Ukraine et à tester la capacité d’action concertée des Européens et des États-Unis face à Moscou. Selon l’agence Anadolu, « la Russie seule qui choisit aujourd’hui de la poursuivre et même de l’intensifier ».

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