.

Gabon : la famille Bongo dépose plainte à Paris pour mauvais traitements

Gabon : la famille Bongo dépose plainte à Paris pour mauvais traitements

Des violences physiques et psychologiques, des comptes bancaires bloqués, des biens matériels et immatériels saisis : c’est en substance ce que révèle la plainte déposée devant le tribunal de Paris par la famille de l’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba.

Le document dont RFI a révélé le contenu, indique les mauvais traitements dont les Bongo auraient été victimes. Le 14 mai 2024, Ali Bongo et ses deux plus jeunes fils ont entamé une grève de la faim pour dénoncer la « séquestration » et les « actes de torture » infligés aux membres de leur famille.

« Ils sont détenus au mépris de leurs droits les plus élémentaires, menacés et torturés avec des méthodes d’une cruauté indicible, dignes d’un autre temps. Même si on peut penser d’eux ce qu’on veut, ils ont les mêmes droits que les autres », s’indigne Maître François Zimeray dont les propos ont été rapportés par RFI.

Mise en examen pour détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux, l’ex-Première dame du Gabon est détenue dans une aile récemment rénovée de la prison des femmes, à Libreville, séparée de son mari et de ses enfants.

Sylvia Bongo aurait été soumise à des « interrogatoires parfaitement illégaux » menés par des militaires, pour la contraindre de signer des documents ordonnant la cession de ses biens, indique la plainte. Le sort de Noureddin Bongo serait lui « particulièrement préoccupant », selon le document, puisque c’est sur lui que « se concentre la soif de vengeance des autorités ».

Ali Bongo Ondimba et ses deux fils Jalil et Bilal sont quant à eux retenus à la résidence familiale depuis des mois. La famille aurait été forcée de céder des avoirs au Gabon et à l’étranger (Maroc, Dubaï, Suisse).

Notons que toutes ces allégations sont rejetées en bloc par le pouvoir en place. Selon la porte-parole du gouvernement Laurence Ndong, c’est une « tentative de manipuler l’opinion publique, une volonté de faire pression sur la justice gabonaise et de nuire à l’image des autorités ».

0 COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *