Abdourahmane Ridouane, le président de la mosquée de Pessac, a été relaxé ce mardi par la Cour d’Appel de Paris. Selon les informations obtenues par Anadolu auprès de son avocate, il était poursuivi pour « apologie du terrorisme » suite à des publications relatives à la situation à Gaza. Cette décision annule le jugement rendu en première instance.
La cour a ainsi infirmé la condamnation prononcée par le tribunal de Meaux, qui comprenait quatre mois de prison avec sursis, une interdiction du territoire français de deux ans et une inscription au Fichier judiciaire des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT). D’après nos sources, la Cour d’Appel a considéré que les publications en ligne du responsable associatif ne relevaient pas d’une adhésion à une idéologie terroriste.
Trois publications étaient au cœur de cette affaire. Deux d’entre elles consistaient en de simples partages de contenus publiés par d’autres internautes. La troisième rendait hommage à Ismaïl Hanyieh après son assassinat survenu en juillet 2024 à Téhéran.
Lors de l’audience du 25 septembre dernier, ses avocats, Maîtres Rafik Chekkat et Lucie Simon, avaient demandé la relaxe. Maître Lucie Simon a qualifié cette issue de « victoire juridique ». La défense avait notamment estimé que l’inscription au FIJAIT était une mesure « disproportionnée », qui mettrait leur client « au même niveau que les auteurs d’actes de terrorisme ».
En parallèle de cette affaire judiciaire, Abdourahmane Ridouane fait l’objet d’une procédure administrative distincte. Son titre de séjour n’a pas été renouvelé, bien qu’il soit installé en France depuis les années 90. Après une interpellation en août 2024 et un placement en centre de rétention, une tentative d’expulsion vers le Niger avait échoué en l’absence de laissez-passer consulaire. Libéré en novembre 2024, il demeure assigné à résidence à Pessac.
