Mercredi matin, une enseignante de 66 ans a été poignardée au visage par un élève de 14 ans, au collège Robert Schuman de Benfeld, dans le Bas-Rhin, en France. La victime a été hospitalisée en urgence relative, ses jours n’étant pas en danger. L’agresseur, placé en foyer et connu de l’établissement pour des tags nazis, s’est ensuite poignardé lui-même et a été hospitalisé en urgence absolue après avoir été réanimé sur place.
Le recteur de l’académie de Strasbourg, Olivier Klein, a confirmé l’ouverture d’une enquête judiciaire et a exprimé son soutien à l’enseignante et à l’équipe éducative. Il a fermement condamné l’agression, soulignant que la sécurité dans les écoles est une priorité. Le parquet de Strasbourg est en charge de l’enquête, et le parquet national antiterroriste (PNAT) observe la procédure. Pour l’heure, aucune qualification terroriste n’est retenue.
La ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a également condamné l’agression et s’est rendue sur place dans l’après-midi. Une cellule d’urgence médico-psychologique a été mise en place pour accompagner les élèves et le personnel. Le maire de Benfeld, Jacky Wolfarth, a qualifié l’événement de « tragédie » et a insisté sur l’importance du suivi psychologique des élèves, tout en précisant qu’il s’agit d’un « événement isolé » dans un collège habituellement calme. « C’est un événement isolé », a-t-il ajouté, soulignant que le collège est habituellement « calme » et bénéficie d’un « encadrement exemplaire ». La présidente du groupe parlementaire Rassemblement national (RN), Marine Le Pen a réagi sur les réseaux sociaux en adressant son « soutien » à l’enseignante et en dénonçant « l’incapacité » des dirigeants à protéger les Français.
Selon Anadolu, cette agression survient dans un contexte de violences persistantes en milieu scolaire en France, ravivant les inquiétudes sur la protection des enseignants et la prévention des passages à l’acte chez les mineurs en difficulté.