France : « Un kidnapping en pleine mer », des centaines de manifestants à Paris exigent la libération de la flottille pour Gaza

Plusieurs centaines de personnes se sont mobilisées mercredi soir sur la place de la République à Paris. Le rassemblement, à l’appel de plusieurs organisations et élus, visait à exiger la libération des membres de la flottille « Global Sumud », interceptée par les autorités israéliennes dans les eaux internationales alors qu’elle se dirigeait vers la bande de Gaza.

Selon nos informations, La France insoumise a qualifié l’opération d’« acte de piraterie », précisant que huit bateaux, dont le Thousand Madleens, avaient été arraisonnés. À bord se trouvaient des militants internationaux, incluant des ressortissants français et des députés européens. Sur la place, les manifestants brandissaient des drapeaux palestiniens et des pancartes réclamant « la fin de l’impunité », au son de slogans tels que « Libérez les bateaux, libérez les otages ».

Plusieurs figures politiques de gauche ont pris la parole, dont la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot. Également présente, la députée Marie Mesmeur, qui a pu rentrer en France mardi après sa libération, a dénoncé « le silence assourdissant des autorités françaises » face à ce qu’elle a qualifié de « kidnapping en pleine mer ». De son côté, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué « suivre de près la situation », sans condamner formellement l’intervention israélienne. Jean-Luc Mélenchon a pour sa part rappelé que l’interception s’était déroulée « dans les eaux internationales, en violation du droit maritime ».

L’objectif de cette flottille était d’acheminer une aide symbolique et d’attirer l’attention sur la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne, soumise à un blocus depuis plus de 15 ans. Plusieurs militants français, revenus en France après avoir été expulsés par Israël, ont fait état de conditions de détention difficiles et de violences. Des ONG et des élus ont demandé des explications au Quai d’Orsay ainsi qu’une protection consulaire pour les ressortissants encore détenus.

Ce rassemblement s’inscrit dans un contexte de crise humanitaire sévère à Gaza. D’après l’agence Anadolu, citant les autorités sanitaires locales, plus de 672 000 Palestiniens auraient été tués par les forces israéliennes depuis le début du conflit en octobre 2023. En juillet, la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé les mandats d’arrêt visant Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant pour des accusations de crimes de guerre, notamment l’utilisation de la famine comme méthode de guerre.

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