Quatre personnes ont été interpellées à Paris suite à des incidents ayant perturbé un concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël. Selon des informations de l’agence Anadolu, la représentation, qui s’est tenue ce jeudi, a été le théâtre d’une altercation lorsque des spectateurs ont tenté d’interrompre le spectacle à l’aide de fumigènes.
Les faits se sont déroulés dans la salle de concert où des individus impliqués dans la tentative de perturbation ont été expulsés. Une bagarre a éclaté dans ce contexte. La Philharmonie de Paris a réagi en condamnant ces « incidents graves » et a annoncé avoir déposé une plainte. Le parquet de Paris a confirmé la mise en garde à vue de quatre personnes dans le cadre de cette affaire.
Cet événement s’est produit alors que des appels au boycott avaient été lancés en amont pour obtenir l’annulation du concert. Un collectif d’artistes et de spectateurs, soutenu par la Fédération Nationale des Syndicats du Spectacle, du Cinéma, de l’Audiovisuel et de l’Action Culturelle (CGT), avait demandé que la représentation soit « contextualisée » ou purement et simplement annulée. Selon nos informations, cette requête aurait été rejetée par l’institution organisatrice.
La mobilisation contre ce concert trouve son origine dans le statut de l’orchestre. La CGT a déclaré que l’événement était perçu comme une tentative de normaliser les actions d’Israël. Les opposants s’appuient notamment sur une déclaration de Yair Mashiach, secrétaire général de l’orchestre basé à Tel-Aviv, qui avait affirmé en mai que « l’Orchestre philharmonique d’Israël est l’orchestre national de l’État d’Israël et son ambassadeur culturel dans le monde ».
