La députée européenne Rima Hassan a été la cible d’une altercation tendue et verbale ce vendredi matin dans le 10ᵉ arrondissement de Paris. La scène, filmée par l’élue, montre un homme et une femme lui adressant des propos menaçants. « Am Israël haï ! On va te la brûler ta Palestine ! » a lancé l’homme, identifié comme employé d’une agence immobilière Orpi, alors que Rima Hassan, d’origine franco-palestinienne, essayait de garder son calme.
La vidéo de l’incident a été largement partagée sur les réseaux sociaux, montrant les deux personnes proférant des invectives au fur et à mesure que la députée continuait son chemin en filmant. Selon le reportage original de Anadolu, ces individus seraient employés par une agence franchisée Orpi, et l’incident s’est produit rue du Faubourg-Saint-Martin, se poursuivant sur plusieurs mètres.
En réaction à cet événement, le réseau Orpi a pris la parole via un communiqué. Guillaume Martinaud, le président du groupe, a fermement condamné les actes de ses employés en déclarant que ces « paroles à caractère discriminatoire et menaçant » étaient contraires aux valeurs de l’entreprise. Il a confirmé que des « mesures disciplinaires immédiates » avaient été prises, ajoutant que les deux individus ont été licenciés.
Orpi a également tenté de redresser la situation en établissant un contact avec l’élue pour présenter des excuses officielles. Ce message d’apaisement a été relayé par Rima Hassan, qui a questionné publiquement le groupe immobilier sur X et salué la décision de licenciement par un simple « merci« . Ce geste fait écho aux tensions politiques actuelles autour de l’engagement pro-palestinien de certains responsables politiques.
Ce climat de tension est exacerbé par les conflits en cours à Gaza. Tel Aviv a repris les hostilités le 18 mars 2025, après une trêve, ce qui a entraîné un bilan de plus de 5 700 morts depuis octobre 2023, d’après les chiffres fournis par nos confrères de Anadolu. Ce conflit a des conséquences catastrophiques, notamment pour les populations civiles, avec la Cour internationale de Justice ayant demandé à Israël d’éviter tout acte de génocide. En outre, des mandats ont été émis contre des dirigeants israéliens, notamment Benyamin Netanyahu, par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre.
Le blocus imposé par Israël sur Gaza continue d’impacter l’accès humanitaire déjà limité. Malgré des autorisations sporadiques, l’aide demeure insuffisante pour les besoins urgents de la population. Des ONG, telles que Médecins du monde et Oxfam, critiquent sévèrement la situation, décrivant une crise humanitaire d’une ampleur jamais vue.