À partir du 1ᵉʳ novembre 2024, la France a décidé de rétablir des contrôles frontaliers renforcés avec six de ses voisins européens. Ces mesures concernent spécifiquement les frontières terrestres avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la Suisse. Ce dispositif est prévu pour s’étendre jusqu’au 30 avril 2025.
Cette décision s’inscrit dans un contexte de sécurité intérieure perçu comme menaçant. Le gouvernement français a souligné l’importance de ces contrôles pour contrer des « menaces graves », parmi lesquelles figurent la menace terroriste et des activités criminelles liées au trafic de migrants.
Michel Barnier, en tant que Premier ministre, a annoncé sur les réseaux sociaux la notification faite à la Commission européenne concernant cette prolongation des contrôles. Il a insisté sur le fait que le dispositif mis en place depuis 2015 reste une nécessité, à la lumière des expériences concluantes menées notamment aux frontières avec l’Italie.
Les autorités françaises estiment que ce modèle de gestion aux frontières est crucial pour gérer efficacement les flux migratoires et apaiser les inquiétudes de la population. Les régions côtières du nord de la France, telles que Calais et Dunkerque, sont particulièrement touchées par cette situation, en raison des tensions croissantes entre migrants et forces de l’ordre locales.
Depuis le début de l’année, pas moins de 60 personnes ont perdu la vie en tentant de traverser la Manche et la mer du Nord depuis la France. Ces tragédies mettent en lumière les enjeux complexes autour des passages irréguliers dans cette zone stratégique.
