France : Plainte déposée contre le groupe Bolloré pour blanchiment et recel

France : Plainte déposée contre le groupe Bolloré pour blanchiment et recel

Dans une affaire judiciaire récente, un collectif ouest-africain, Restitution Afrique, composé de onze ONG, a officiellement déposé une plainte contre le groupe Bolloré. Cette plainte, enregistrée mardi au parquet national financier (PNF) à Paris, porte sur des accusations de recel et de blanchiment d’argent. L’information a été initialement divulguée par des médias français, soulignent nos confrères d’Anadolu.

Les ONG plaignantes, originaires de pays tels que le Togo, la Guinée, le Ghana, le Cameroun et la Côte d’Ivoire, exigent que soient restitués des fonds issus d’activités jugées illicites par le groupe de l’industriel Vincent Bolloré et son fils Cyrille. Selon franceinfo, ces organisations dénoncent les circonstances entourant l’attribution de concessions portuaires au groupe dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

Me Antoine Vey, avocat des plaignants, explique que la plainte met en avant les interactions privilégiées de Bolloré avec des dirigeants politiques africains. Ces relations auraient permis au groupe de décrocher des concessions portuaires sans appel d’offres, en échange de soutiens financiers et politiques, rapporte BFMTV.

D’après un communiqué du collectif, le succès de Bolloré reposerait sur des « stratégies d’influence » et des liens étroits avec les élites politiques locales. Le collectif affirme que Vincent Bolloré a maintenu des rapports étroits avec des figures politiques clé et leurs proches, pour obtenir ces avantages.

Les ONG évoquent également le blanchiment potentiel de 5,7 milliards d’euros, montant issu de la vente de Bolloré Africa Logistics à l’armateur MSC en 2022, note franceinfo. Pour Jean-Jacques Lumumba, président de Restitution Afrique, il s’agit d’une plainte inédite qui vise à restituer aux populations lésées une partie des bénéfices obtenus illégalement.

La requête s’appuie sur une législation française de 2021 qui prévoit que les fonds saisis dans des affaires de corruption financent des projets de développement local. En 2021 également, le groupe Bolloré avait accepté de verser 12 millions d’euros dans le cadre d’une convention judiciaire d’intérêt public pour solder des poursuites pour corruption au Togo.

Enfin, en 2024, le parquet national financier souhaite que Vincent Bolloré soit jugé pour corruption. Une décision quant à un éventuel procès reste en attente d’une juge d’instruction, selon les informations reprises par Anadolu.

1 COMMENTAIRES
  • Ba mamadou

    ET NOS DIRIGEANTS CORROMPUS,QUI VA LES POURSUIVRE ?

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