L’agence de notation américaine Fitch a dégradé ce vendredi la note de la dette souveraine de la France de AA- à A+.
Cette décision, très attendue, intervient dans un contexte de crise budgétaire et politique que traverse le pays. Fitch justifie sa décision par l’augmentation de la dette publique qui, selon l’agence, limite la capacité de la France à réagir à de nouveaux chocs économiques. « La chute du gouvernement lors d’un vote de confiance illustre la fragmentation et la polarisation croissante de la politique intérieure », souligne Fitch dans un communiqué, ajoutant que « cette instabilité affaiblit la capacité du système politique à mettre en œuvre une consolidation budgétaire d’ampleur ». L’agence estime « improbable » que le déficit public français soit ramené sous la barre des 3% du PIB en 2029, comme le projetait le précédent gouvernement. « Empêtrée dans une crise politique et budgétaire, la France n’a cette fois pas échappé à la sanction », souligne Sud Quotidien.
Avant Fitch, les agences Standard & Poor’s et Moody’s avaient également émis des perspectives négatives sur la note de la France. Standard & Poor’s doit réviser sa note le 28 novembre, tandis que Moody’s se prononcera le 24 octobre.
La note française était jusqu’à présent de AA- avec perspective négative chez Standard & Poor’s et de Aa3 avec perspective stable chez Moody’s. Le passage de la note française du groupe AA (« qualité haute ou bonne ») au groupe A (« qualité moyenne supérieure ») par Fitch marque donc une dégradation significative de la perception de la solidité financière du pays.