France : Élève burkinabée arrêtée, le gouvernement réagit

La ministre française de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a pris des mesures fermes en rappelant à l’ordre les recteurs d’académies après qu’une élève d’origine burkinabée a été interpellée en vue de son expulsion, à l’intérieur même du collège où elle étudiait. Selon les informations relayées par nos confrères d’Anadolu, cet incident a suscité une vive réaction de la part de la ministre.

Élisabeth Borne a réaffirmé que « les interventions des forces de police et de gendarmerie liées aux procédures d’éloignement sont strictement interdites dans le cadre scolaire, y compris pendant les temps périscolaires et les activités organisées par les structures d’accueil collectif de mineurs, même avec l’accord des parents ». Elle a insisté sur la nécessité de respecter « le cadre scolaire et l’intérêt supérieur de l’enfant » dans toutes les interventions.

L’incident a eu lieu alors qu’une élève de 3ème, scolarisée en Moselle, a été arrêtée au sein de son établissement scolaire. Elle et sa famille étaient visés par une mesure d’éloignement et ont été expulsés vers la Belgique peu après leur interpellation. Cette intervention a provoqué une onde de choc parmi les enseignants, selon les sources d’Anadolu.

En conséquence, une manifestation est prévue devant la préfecture du département, portée par une intersyndicale et le corps éducatif local. Les manifestants demandent une audience avec le préfet pour obtenir des explications sur la manière dont cette interpellation a été réalisée.