Pour la rentrée scolaire 2025, les effectifs dans les écoles primaires publiques et privées sous contrat en France devraient connaître une baisse significative. Selon nos informations, issues d’une note de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère de l’Éducation nationale et relayées par l’agence Anadolu, une diminution de 106 900 élèves est anticipée par rapport à 2024.
Cette contraction, qui représente un recul de 1,7 %, ramènerait le nombre total d’élèves scolarisés dans le premier degré à 6,155 millions. La baisse est légèrement plus prononcée en école élémentaire, avec une prévision de -1,8 %, qu’en maternelle (-1,6 %). Le rapport de la DEPP détaille que la chute la plus marquée concernera les classes de CM2, avec une diminution de 2,7 % des effectifs. À l’inverse, une légère hausse de 0,5 % est attendue pour les élèves âgés de 4 ans.
La principale cause identifiée pour cette tendance est la baisse continue de la natalité observée dans le pays depuis 2015. Les données indiquent un déficit de 92 600 naissances en 2025 par rapport à l’année 2014, un phénomène démographique qui se répercute directement sur les inscriptions scolaires. Le secteur public est plus impacté par ce recul (-1,8 %) que le secteur privé sous contrat (-1,3 %).
Les disparités territoriales sont également notables. Les zones rurales enregistrent une baisse particulièrement forte de 3,5 %, contre 1,0 % dans les zones urbaines. Seules deux académies font exception à cette tendance nationale : Mayotte, avec une hausse prévue de 2,3 %, et la Guyane, avec +1,5 %. Les plus fortes baisses sont attendues dans les académies de Lille et de la Martinique (-2,7 %), suivies de près par Poitiers et Rennes (-2,5 %).
En marge de ce déclin général, un secteur continue de progresser. Les unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) devraient accueillir 500 élèves supplémentaires par rapport à 2024, soit une augmentation de 0,9 %, pour un total de 57 100 élèves.
