Le dernier rapport Global Wealth Report publié par la banque suisse UBS révèle une hausse du nombre de millionnaires en France. En 2024, la France comptait environ 2,89 millions de millionnaires, soit une augmentation d’environ 20 000 par rapport à l’année précédente. Ces chiffres permettent à la France de reprendre sa place parmi les pays comptant le plus de millionnaires, derrière les États-Unis et la Chine.
Dans le communiqué d’UBS, il est précisé que la France a désormais dépassé d’autres grandes économies telles que le Royaume-Uni, le Japon et l’Allemagne, marquant une progression de 0,7 % du nombre de millionnaires. Aux États-Unis, près de 40 % de la population mondiale de millionnaires est recensée, avec 23,8 millions de personnes.
Néanmoins, cette augmentation du nombre de foyers riches contraste avec les conditions des foyers plus modestes. L’Insee, l’institut national de la statistique et des études économiques français, cite qu’en 2022, environ 9,1 millions de Français vivaient sous le seuil de pauvreté, soit 14,4 % de la population, selon des chiffres lus sur le site d’Anadolu.
Bien que les chiffres de 2023 ne soient pas encore entièrement consolidés, certaines données ont été publiées : 8,6 % des actifs occupés étaient en situation de pauvreté, un chiffre qui s’élève à 37 % chez les chômeurs et représente 21,6 % des enfants. Ces statistiques mettent en lumière la vulnérabilité des jeunes et des personnes sans emploi en France.
Les écarts de richesse persistent également entre différentes catégories socio-professionnelles. En 2023, 11,4 % des ouvriers et 11 % des employés vivaient en dessous du seuil de pauvreté, comparé à 3,5 % des cadres. Comme le souligne l’Insee, la pauvreté monétaire est souvent « étroitement liée à l’instabilité professionnelle et à la composition des ménages ». Ainsi, si la richesse totale du pays augmente, c’est souvent aux bénéfices de ceux qui se trouvent déjà en haut de l’échelle patrimoniale.
