Paris exhorte Israël à un retrait complet du territoire libanais et au strict respect du cessez-le-feu de novembre dernier. Face à l’escalade des violences entre Israël et le Hezbollah, qui a causé plus de 200 morts, la France, fortement impliquée dans la stabilisation du Sud-Liban, exprime son inquiétude. Les tensions entre les deux pays sont récurrentes.
Lors d’un point presse ce jeudi, le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, a condamné les frappes israéliennes au Liban, appelant à « la plus grande retenue ». Il a rappelé l’engagement de la France dans le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, fruit en grande partie de sa médiation. Selon l’accord, le démantèlement des sites militaires non autorisés au Liban relève exclusivement des forces armées libanaises, qui, selon M. Lemoine, « poursuivent leur mission depuis plusieurs mois en lien avec le mécanisme de surveillance et la FINUL », la Force intérimaire des Nations Unies au Liban.
Le porte-parole a insisté sur l’inacceptabilité des frappes israéliennes, réaffirmant que le respect du cessez-le-feu est impératif pour tous, sans exception, afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue. Plus de 2 000 violations du cessez-le-feu ont été recensées depuis novembre 2024, dont une majorité attribuée à l’armée israélienne, selon des journalistes présents. Ce message a été transmis aux homologues de la région par le ministre et le président français, dans le cadre de contacts réguliers avec les parties concernées. La France a déjà condamné des actions israéliennes au Liban par le passé.
La France maintient une ligne diplomatique constante : soutien à l’intégrité territoriale du Liban, condamnation des attaques israéliennes et refus de toute nouvelle provocation. Pour l’heure, aucune sanction ni rupture n’ont été annoncées. Paris privilégie son rôle de médiateur au Liban, tout en préservant le dialogue avec Israël, selon Anadolu.