France : Abdelhakim Sefrioui entame une grève de la faim après sa condamnation

France : Abdelhakim Sefrioui entame une grève de la faim après sa condamnation

Abdelhakim Sefrioui, récemment condamné en France à quinze ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste dans le cadre de l’attentat contre Samuel Paty, a entamé une grève de la faim. Cette décision a été annoncée par ses avocats Ouadie Elhamamouchi, Vincent Brengarth et Colomba Grossi, par le biais d’un communiqué de presse.

Sefrioui, à travers cette grève, vise à dénoncer un traitement qu’il qualifie de vexatoire et déséquilibré. Ses avocats ont souligné que durant les deux dernières semaines du procès, il n’a pas pu communiquer avec ses proches ni ses avocats par téléphone. Il a également été privé de ses effets personnels, notamment de son matériel médicalisé, essentiel pour son sommeil.

Les avocats ont également dénoncé des mesures qui, selon eux, visent à isoler davantage leur client et à restreindre l’exercice de ses droits fondamentaux, notamment son droit à la défense. Face à ce qu’il considère comme l’inertie des autorités à ses demandes, Sefrioui a donc décidé de commencer une grève de la faim illimitée dès le 31 décembre 2024.

Le communiqué précise que cette action dramatique s’inscrit aussi dans la proclamation de son innocence quant au crime d’association de malfaiteurs terroriste. Abdelhakim Sefrioui avait déjà fait savoir au moment de son verdict qu’il allait faire appel, accusant le président de la Cour d’Assises spéciale de Paris, Franck Zientara, d’avoir agi politiquement en le condamnant sévèrement.

Condamné pour avoir diffusé une vidéo qualifiant Samuel Paty de « voyou » suite à la présentation de caricatures controverse, Sefrioui affirme n’avoir jamais connu le terroriste Abdoullakh Anzorov. Ses avocats soulignent que rien ne prouve que la vidéo ait été vue par Anzorov.

Brahim Chnina, co-condamné à treize années, a également contesté cette décision. Bien que non radicalisés, le tribunal a jugé qu’ils ne pouvaient ignorer les risques induits par le contexte tendu autour des caricatures du Prophète Mohammed, publiées par Charlie Hebdo.

Le procès historique, qui s’est déroulé quatre ans après l’attaque de Samuel Paty, a entrainé des condamnations allant bien au-delà des réquisitions du parquet national antiterroriste. Huit accusés ont été écroués, dont deux proches d’Anzorov, condamnés à seize ans pour « complicité d’assassinat terroriste ».

Les informations de cet article sont issues d’une lecture sur le site de nos confrères de l’agence Anadolu, mettant en lumière un événement marquant et révélant les enjeux judiciaires en France par rapport aux faits de terrorisme.

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