Forum SRAJ au Sénégal : « Investir dans la jeunesse, c’est construire le Sénégal de 2050 », selon le ministère de la Santé

La 4e édition du Forum international sur la Santé de la Reproduction des Adolescents et des Jeunes (SRAJ) se tient actuellement à Dakar. Cet événement, placé sous le thème « Vers de nouveaux défis de la SRAJ », rassemble de nombreux acteurs pour aborder les indicateurs jugés préoccupants concernant la santé sexuelle et reproductive des jeunes au Sénégal et en Afrique subsaharienne.

Selon les informations rapportées par Sud Quotidien, le constat dressé par les organisations de la société civile est alarmant. « Nous assistons à une augmentation préoccupante des grossesses précoces, des violences basées sur le genre et des mariages d’enfants », a alerté Dr Cheikh Tidiane Athie, Directeur exécutif de l’ONG ACDEV. D’après nos sources, il a souligné une inadéquation entre le poids démographique de la jeunesse, qui représente plus de 60% de la population, et les moyens alloués. « Les programmes adaptés sont rares, le cadre réglementaire souvent inadapté et les ressources financières quasi inexistantes », a-t-il déploré.

Face à cette situation, les participants au forum insistent sur la nécessité d’une action coordonnée. Pour Cheikh Tidiane Ndongo, responsable du Plaidoyer régional à l’IPPF, « l’accès à la planification familiale reste un défi pour les jeunes. Il faut leur offrir les ressources et l’éducation nécessaires pour les protéger efficacement. » Le forum est ainsi présenté comme un espace crucial pour échanger sur les bonnes pratiques et renforcer le plaidoyer auprès des décideurs politiques, mais aussi pour briser les tabous au sein des familles et des communautés.

Cette problématique est particulièrement critique pour les jeunes filles. Selon nos informations, lors du récent Sommet des filles d’Afrique de l’Ouest et du Centre, il a été rappelé que des millions de filles dans la sous-région ne sont toujours pas scolarisées au niveau secondaire, un phénomène largement causé par les mariages et les maternités précoces.

Présent à la rencontre, le Dr Samba Cor Sarr, Directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a réaffirmé l’engagement des autorités. « Investir dans la jeunesse, c’est construire le Sénégal de 2050. C’est une priorité politique », a-t-il déclaré. Il a insisté sur l’urgence de mettre en place des programmes structurants et durables, tout en développant des approches innovantes adaptées à la génération numérique pour renforcer la résilience des jeunes.

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