Le coordinateur de la délégation turque de la Flottille mondiale Sumud, Huseyin Durmaz, a formellement démenti les allégations israéliennes selon lesquelles les navires à destination de Gaza ne contenaient aucune aide humanitaire. S’exprimant auprès de l’agence Anadolu, il a qualifié ces affirmations de « propagande noire » visant à discréditer l’initiative.
Selon nos informations, les forces navales israéliennes ont intercepté jeudi les navires de la flottille, procédant à l’arrestation de plus de 450 militants originaires de plus de 50 pays. Les embarcations ont été redirigées vers le port d’Ashdod. Huseyin Durmaz a précisé que les organisateurs s’attendaient à de telles manœuvres de la part d’Israël et avaient, en prévision, invité des observateurs internationaux à inspecter la cargaison. « Nos navires étaient entièrement remplis de matériel d’aide humanitaire. Il n’y avait même pas de coupe-ongles, rien qui puisse être considéré comme militaire », a-t-il affirmé.
La tension est montée d’un cran avec la visite du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, au port d’Ashdod, où il a qualifié les militants de « terroristes ». Huseyin Durmaz a vivement réagi à ces propos, déclarant : « La manière dont il a traité nos amis militants là-bas montre au monde qu’ils agissent comme un État de bandits, sans loi ni règles ». Il a ajouté que ce traitement ne faisait que renforcer la détermination des organisateurs pour de futures missions.
L’objectif de cette flottille internationale était de tenter de briser le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza depuis près de 18 ans et d’y acheminer une aide d’urgence. Parmi les personnes interpellées se trouvaient plusieurs dizaines d’activistes turcs, dont la situation est suivie de près par Ankara. La présence de personnalités politiques, comme la députée française Marie Mesmeur, a également été signalée à bord des navires arraisonnés.