Jeudi, les forces navales israéliennes ont intercepté le navire Métèque de la Flottille mondiale Sumud dans les eaux internationales. Les organisateurs, qui ont perdu toute communication avec l’équipage, ont lancé un appel urgent à la communauté internationale pour obtenir la libération des militants à bord.
Selon un communiqué de la flottille, « les diffusions en direct et les communications ont été coupées », laissant le sort des participants et de l’équipage dans l’incertitude. Qualifiant l’arraisonnement d’« attaque illégale contre des humanitaires non armés », les organisateurs ont exhorté les instances internationales. « Nous appelons les gouvernements et les institutions internationales à exiger immédiatement leur sécurité et leur libération », a déclaré la flottille, d’après une dépêche de l’agence Anadolu.
L’armée israélienne a attaqué et saisi la quasi-totalité des 44 bateaux de cette flottille humanitaire, procédant à l’arrestation de centaines d’activistes. Selon nos informations, un seul yacht, le Marinette, continue actuellement de progresser vers l’enclave palestinienne.
L’objectif de cette mission internationale, qui comptait environ 500 volontaires, est de tenter de briser le blocus imposé à la bande de Gaza. Les embarcations interceptées par les forces israéliennes sont généralement conduites au port d’Ashdod. Des navires saisis y ont d’ailleurs été acheminés, en vue de l’expulsion des militants. Des organisations de défense des droits humains ont qualifié par le passé ce type d’intervention d’« absolument illégale ».
Israël maintient un blocus sur la bande de Gaza, où vivent près de 2,4 millions de personnes, depuis près de 18 ans. Ce siège a été renforcé en mars dernier avec la fermeture des points de passage, bloquant l’acheminement de nourriture et de médicaments et plongeant l’enclave dans la famine. Depuis octobre 2023, les bombardements israéliens ont causé la mort de plus de 66 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants.
