Le Mouvement National des Jeunes Éleveurs de la Vallée du Fleuve Sénégal (MONJER) a publiquement interpellé les autorités étatiques ce mardi 8 octobre. Dans un communiqué, l’organisation critique la gestion de l’épidémie de fièvre de la Vallée du Rift, ciblant spécifiquement le ministère de l’Élevage pour son manque de réactivité et de transparence.
Selon les informations rapportées par IGFM, le MONJER alerte sur des conséquences graves pour le cheptel. « Les pertes animales sont massives, mais les chiffres officiels restent inconnus du grand public », souligne le mouvement dans sa déclaration. Il fait état d’avortements en série et d’une mortalité élevée constatée dans les enclos de la région.
L’organisation des jeunes éleveurs dénonce également ce qu’elle qualifie de « gestion improvisée » de la campagne de vaccination du bétail, menée en pleine période épidémique. La prise en charge des carcasses d’animaux morts est aussi pointée du doigt, le MONJER estimant qu’elle constitue un facteur aggravant dans la chaîne de transmission du virus.
Face à cette situation, le mouvement a formulé une série de requêtes urgentes. Il réclame la mise en place d’un plan de biosécurité, la désinfection des parcs à bétail, un recensement sanitaire complet du cheptel et un renforcement des moyens matériels alloués aux services vétérinaires. Le MONJER exige aussi la publication régulière de données sur l’évolution de la crise sanitaire.
« Nous refusons l’indifférence face à une crise évitable. La Vallée a besoin d’actions claires et immédiates », a conclu le mouvement, appelant à une mobilisation nationale pour la protection des vies humaines et des moyens de subsistance des éleveurs.
