La ville de Timimoun, en Algérie, est le théâtre de la première édition du Festival international du cinéma Court Métrage, qui se déroule du 13 au 18 novembre. Cet événement culturel a transformé l’oasis saharienne en un pôle d’attraction pour les cinéastes et le public, avec le Sénégal comme pays invité d’honneur.
Située au cœur de la région du Gourara, à environ 1 300 km d’Alger, Timimoun offre un décor singulier avec ses murs ocre et ses palmeraies. Selon des informations rapportées par Sud Quotidien, la région, peuplée d’environ 165 000 habitants, est connue pour son système d’irrigation ancestral, la fougara, et sa culture berbère zenette. « Timimoun est une ville historique, un lieu de beauté naturelle », a rappelé Kerkoub Mohamed, un guide local.
Depuis le lancement du festival, une effervescence notable a gagné la ville. Les projections organisées dans l’unique salle de cinéma et au théâtre de verdure attirent un public nombreux et varié, composé de familles, d’adolescents et de touristes. « C’est un endroit incroyable, un décor parfait pour découvrir le cinéma court et la culture saharienne », ont confié deux visiteurs. La programmation est pilotée par le directeur artistique Fayçal Sahbi et inclut la présence de figures du cinéma algérien telles que Mounès Khammar et Lyes Salem.
La cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence de la ministre algérienne de la Culture et des Arts, Dr Malika Bendouda, et de l’ambassadeur du Sénégal en Algérie, M. Mbaba Coura Ndiaye. La ministre a souligné que l’invitation du Sénégal « consacre une communauté de destin culturel ». En réponse, l’ambassadeur sénégalais, transmettant les remerciements du Président Diomaye Faye, a affirmé la volonté de son pays de renforcer cette collaboration. Nos sources indiquent que la délégation sénégalaise a manifesté son intention de proposer des accords de coproductions et d’échanges cinématographiques avec l’Algérie.
Au-delà des projections, le festival est également un lieu de réflexion pour les professionnels du secteur. Une table ronde a été organisée, réunissant des cinéastes du Sénégal, de la RDC et de l’Égypte pour discuter des défis du court métrage sur le continent. Selon nos informations, les participants ont échangé sur les moyens de valoriser ce format, affirmant qu’un film court n’est pas un petit film mais une œuvre à part entière.
