Mon cher Fewline, lorsque l’essentiel est en jeu, les pleurnicheries sur les détails deviennent puériles et complices.
Lorsque la sécurité intérieure et extérieure du pays, la sécurité des personnes et des biens, la crédibilité de l’Etat de droit, la survie de la Démocratie, l’égalité des citoyens fondements de la République, la justice, l’unité nationale et l’harmonie sociale sont en jeu, charger ceux qui les incarnent et qui rétablissent l’ordre, la sécurité et la stabilité, relève à mon sens, de la subversion intellectuelle, pour ne pas dire plus.
Se taire sur la réalité, c’est à dire se taire sur tout ce qui s’est passé depuis début mars 2021, sur tous les protagonistes de la crise, leurs responsabilités respectives, pour ne parler que des conséquences induites par la neutralisation légale et légitime par l’Etat des fauteurs de troubles et de leurs complices, je le répète, se taire sur tout cela, pour ne charger le régime, c’est faire preuve de cécité volontaire et coupable, c’est prendre une position à charge contre l’Etat.
Quand l’ordre public est en jeu, c’est l’Etat qui est interpellé d’abord et personne d’autre.
Je ne dénie à personne le droit d’avoir les amis qu’il veut ! Cependant je souhaiterais avoir une réponse sur vos liaisons depuis l’UGB. Il m’a été rapporté que vous, Morris SoudiekDione, Mbougar Sar et Ousmane Sonko étiez amis depuis l’UGB ?
Comme disent nos amis chinois, Fewline a fini, à force de contorsions et d’élucubrations théoriques, pour préserver sa virginité d’intellectuel libre et indépendant, par bondir sur la scène politique et se démasquer au grand jour, comme un militant « honteux » de Pastef, pour parler comme le philosophe Emmanuel Kant.
Rappelons quelques péripéties, ces derniers temps, de sa trajectoire de Pastefien non assumé.
1- D’abord, il produit seul un article sur ce qu’il nomme la dégradation de la démocratie sénégalaise et les indices d’une tentation dangereuse d’un troisième mandat par le Président MackySall.
2-Ensuite , il co- signe avec la « bande des trois, » MbougarSarr, Boubacar Boris et lui , sur le même sujet en dénonçant ce qu’ils appellent la répression et les attentats aux libertés au Sénégal après les événements de début juin 2023.
3-Après, il co. signe avec la « Bande des quatre », en début août 2023, un véritable pamphlet contre le régime, l’institution judiciaire et le démocratie sénégalaise.
La « Bande des quatre . » étant constituée de mon Oncle, le Professeur Kader Boye (il ne m’en voudra pas!) , deux autres dont j’ai oublié les noms et lui même, contre l’emprisonnement de Sonko, la dissolution de Pastef, l’institution judiciaire et le régime.
4- Par la suite, il co- signe, en mi août, une déclaration avec 141 intellectuels et personnalités, dont beaucoup d’Africains et étrangers, pour dénoncer l’écrasement des libertés et le déni de démocratie au Sénégal avant de réclamer la libération de Sonko et de ceux qu’ils appellent les prisonniers politiques et l’annulation de la dissolution de Pastef.
5- Enfin, il publie seule, il y a deux jours , une déclaration incendiaire sur « son » désenchantement démocratique et cette fois-ci, tirer à boulets rouges, sans fards ni gants, sur les autorités et la démocratie sénégalaise, les institutions et l’Etat de droit et prendre en même temps faits et causes pour Sonko et l’ex Pastef.
Certainement, sentant que leur ami était en train de dériver de plus en plus politiquement, les autres co-signataires et pétitionnaires, Boris, Mbougar, mon oncle et consorts, ont fini par prendre la tangente.
*Président du Club Sénégal Émergent