« Est-ce pour ce journalisme-là que j’ai été formé ? » Martin Faye dénonce une dérive inquiétante

Le ton monte sur les plateaux télé et à la radio. Le débat politique sénégalais glisse dangereusement vers la violence verbale, une dérive qui ne laisse pas indifférents les observateurs avertis du paysage médiatique. Parmi eux, le doyen des journalistes, Martin Faye, ancien de la RTS, tire la sonnette d’alarme.

« J’ai du mal, parfois, à me reconnaître dans les pratiques actuelles du journalisme, telles qu’elles se déploient sur la plupart des plateaux de télévision », déplore-t-il dimanche sur la RTS. Interrogé sur l’évolution du discours médiatique, il avoue son désarroi face à certains contenus diffusés dans les médias audiovisuels : « Quand j’écoute certaines radios, il m’arrive de me demander si j’ai réellement exercé le même métier. Est-ce bien pour ce journalisme-là que j’ai été formé ? »

Pour Martin Faye, le problème ne se limite pas à l’agressivité des échanges, mais touche aussi à une confusion des rôles. Il pointe notamment le comportement de certains chroniqueurs qui, selon lui, brouillent les repères professionnels : « J’ai du mal à croire, par exemple, qu’on puisse allumer n’importe quelle chaîne et entendre un chroniqueur s’exprimer comme s’il parlait au nom de son média. »

Des propos qui soulignent une inquiétude croissante quant à la perte de repères déontologiques dans le traitement de l’information politique, au moment où les clivages partisans semblent de plus en plus s’inviter dans les émissions d’analyses.

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10 commentaires

  1. Ama

    Quand les intrus infestent la presse sous le regard silencieux des vrais journalistes, la corporation va droit au mur. Le CESTI n’a qu’à fermer ses portes.


  2. Sow

    Martin votre formation et celle d aujourd’hui sont diamétralement opposées quand des nuls forment des nuls ça ne peut donner que ce piètre résultat


  3. Borom

    N’y a t il pas lieu voir qui est chroniqueur et qui ne l’est pas. Des gens bons parleurs on n’en fait des chroniqueurs alors qu’ils ne sont sortis d’aucune école de formation. Le SYNPICS doit faire le tri au niveau des rédaction. A défaut sanctionner l’organe qui ne se confirmerais pas aux dispositions établies.


  4. Allababa

    Il a totalement raison monsieur faye si des journalistes et chroniqueur se transforment en insulteurs envoyes par des politiciens le journalisme est fini


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