En Ouganda, la situation des défenseurs des droits de l’homme inquiète

En Ouganda, l’ONG Defend Defenders a organisé, cette semaine, des formations avec des activistes de tout le pays. Par ailleurs, vendredi 1er décembre, elle a également mené une rencontre avec des représentants de la police et du ministère de l’Intérieur. L’ONG a ainsi tenté de les sensibiliser au respect des défenseurs des droits de l’homme car les intimidations et les violences contre les ONG sont récurrentes en Ouganda.

Accès à la justice des défenseurs des droits de l’Homme, reconnaissance et respect de leur travail, protection de ces activistes sont les principales revendications de cette déclaration. Hassan Shire, directeur de Defend Defenders, explique le contexte entourant cet événement.

« Nous faisons face à un certain nombre de cambriolages des bureaux d’ONG, à un certain nombre de saisies et de fermetures d’ONG des droits de l’homme légitimes travaillant dans le pays. Parfois, nous faisons face aussi à la détention arbitraire de travailleurs humanitaires dans leurs bureaux. Ceci s’accompagne d’harcèlements judiciaires ainsi que du gel de comptes bancaires », souligne-t-il.

Ces agressions sont parfois très violentes. TLC est une ONG qui milite notamment contre l’accaparement des terres dans la région du Rwenzori. Cette année, l’organisation a été particulièrement touchée.

« Un de nos collègues, Erasmus Iromba a été attaqué par des militaires et des policiers ougandais armés et a été tué de sang-froid. C’est une honte de voir que les personnes mandatées pour assurer notre sécurité sont celles qui ont pris la vie d’un militant innocent », dénonce Gerald Kankya, coordinateur de TLC.

Les réformes constitutionnelles en cours sur l’acquisition des terres ainsi que sur l’âge limite du candidat à la présidentielle exacerbent les tensions dans le pays et rendent le travail des ONG d’autant plus compliqué.

Avec Rfi

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