Le magistrat sénégalais Mandiaye Niang a été élu hier, adjoint au Procureur de la Cour pénale internationale, pour un mandat de 6 ans, par l’Assemblée des Etats parties au statut de Rome.

Après l’élection de Karim Khan pour succéder à Fatou Bensouda, le Parquet de la Cour pénale internationale poursuit son relooking. Mandiaye Niang a été élu hier, Procureur adjoint à la Cour pénale internationale (Cpi), pour un mandat de neuf ans, par l’Assemblée des Etats parties au statut de Rome, ratifié en premier par le Sénégal.

Seul Africain parmi les 6 nominés, issu d’une sélection de plus de 200 candidatures, l’ex-procureur général près la Cour d’appel de Saint-Louis, «pur produit du système universitaire et judiciaire sénégalais», poursuit sa carrière internationale. Agé de 61 ans, Mandiaye Niang a exercé au Tribunal pénal international pour le Rwanda et au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et a été représentant de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime pour l’Afrique australe.

Après le départ de la Gambienne, il aurait été contreproductif de « désafricaniser » la Cpi, soupçonnée de traiter la plupart du temps, des crimes commis en Afrique. « Je crois que j’ai le parcours recherché, avec un peu plus de 30 ans de carrière, qui est une combinaison entre expérience nationale et expérience internationale.

Il s’agira de se battre pour que l’Afrique ait bien son représentant. L’Afrique est le plus gros » client, « si je peux l’appeler comme ça, de la Cpi en termes d’affaires. (…) Je pense que je serais un bon représentant », estimait-il, après sa présélection.