Le Sénégal s’apprête à vivre un moment historique avec sa 13ème élection présidentielle post-indépendance. Le 24 mars verra 7.033.852 électeurs répartis dans les 6.681 centres de vote des 553 communes décider de l’avenir politique du pays. La fin de campagne marque le début d’un choix crucial pour les Sénégalais qui établiront le successeur de Macky Sall pour un mandat de cinq ans.
La spécificité de cette élection réside dans son contexte : le Sénégal évite de peu une crise institutionnelle, avec le retrait du président sortant après deux mandats et la prise en charge intermédiaire de l’Assemblée nationale en cas de second tour. L’issue de ce scrutin doit confirmer la stabilité démocratique sénégalaise, mise à l’épreuve depuis la décision contestée du président Sall d’abroger le décret du corps électoral le 3 février dernier.
L’enjeu est d’autant plus significatif que pour la première fois depuis l’indépendance, le Sénégal pourrait voir un président en exercice ne pas passer le flambeau directement à son successeur, une situation inédite qui témoigne des particularités de cette élection cruciale pour le devenir de la nation.