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Économie, justice, sécurité et gouvernement : le diagnostic global et sans détour d’Anta Babacar Ngom

Lors d’un meeting à Guédiawaye, ce samedi 15 novembre 2025, la députée Anta Babacar Ngom Diack a livré l’un de ses discours les plus tranchants, mêlant attachement intime à la ville, critique acerbe de la gouvernance actuelle et alerte sévère sur la situation économique du pays.

D’entrée de jeu, Anta Babacar Ngom a ancré son message dans ses racines : « Guédiawaye… c’est ici que tout a commencé. Oui, je suis née à Pékin, mais Guédiawaye, c’est chez moi. »

La députée a dressé un portrait sans filtre : « Guédiawaye, c’est 373 000 habitants sur 13 km²… une densité étouffante, des rues trop étroites, des services absents. Guédiawaye étouffe. » Pour elle, la ville pourrait devenir « un modèle pour tout le Sénégal », mais seulement si elle est dotée d’un « maire visionnaire, consciencieux et avec les mains propres ».

Le ton est devenu plus grave lorsqu’elle a abordé la situation économique. « La situation macroéconomique du Sénégal est extrêmement préoccupante », a-t-elle averti. Elle a ensuite fustigé le débat public réduit à des « querelles d’égo » pendant que les indicateurs se dégradent.

Anta Babacar Ngom a cité des sources internationales inquiétantes : « Bloomberg classe désormais le Sénégal parmi les trois économies africaines les plus exposées au risque de défaut », et Standard & Poor’s a rétrogradé la note souveraine en catégorie à haut risque.

Sa formule choc a marqué l’auditoire : « Si nous continuons ainsi, nous n’allons pas toucher le quatrième sous-sol… nous allons percuter le dixième. »

La députée et leader de l’ARC a plaidé pour une restructuration urgente de la dette : « Il vaut mieux restructurer aujourd’hui que subir demain. Ce qui existe doit être assumé. Et ce qui doit être payé devra l’être. »

Elle a ensuite reproché à l’exécutif sa lenteur : « Le gouvernement hésite, tergiverse, temporise… mais dans les marchés financiers, la temporisation se paye cash. »

Sur la situation explosive au Mali, elle n’a pas mâché ses mots : « Le Mali brûle. Bamako est sous pression. L’instabilité peut déborder chez nous à tout moment. »

Elle a lancé un message direct au Chef de l’État : « Monsieur le Président, le Sénégal ne peut pas rester spectateur. Le véritable leadership, c’est de prévenir avant que le danger ne traverse notre porte. »

Anta Babacar Ngom a également dénoncé une justice instrumentalisée : « Nous condamnons totalement la justice spectacle ! Il faut arrêter la pression sur les magistrats. » Elle a exigé la « libération de tous les détenus d’opinion et détenus politiques », pointant une volonté de « bâillonner les consciences ».

Tout en affirmant n’avoir « jamais souhaité l’échec du régime », elle a regretté une gouvernance confuse :
« Après le Terra Meeting, on nous installe dans une terra-brouille. Le Sénégal n’a pas besoin de ça. »

Elle a appelé l’opposition, la société civile et les forces vives à « faire bloc » pour ramener le pays « sur la voie du sérieux et du développement ».

À l’adresse des femmes, elle a lancé un appel puissant : « Ce qui vous revient de droit, il faut aller le chercher. Il faut l’arracher. »

Aux militants de sa formation politique, elle a demandé une mobilisation totale : « Le terrain est la seule vérité de la politique. Préparez-vous : les élections locales arrivent. »

En conclusion, Anta Babacar Ngom a estimé que « c’est l’avenir du Sénégal qui est en jeu » et a exhorté les Sénégalais à « choisir le sérieux plutôt que l’agitation ».

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