Drone abattu, ciel fermé : la crise diplomatique s’intensifie entre le Mali et l’Algérie

Drone abattu, ciel fermé : la crise diplomatique s’intensifie entre le Mali et l’Algérie

Les relations entre le Mali et l’Algérie traversent une nouvelle zone de turbulence. La fermeture réciproque de leurs espaces aériens marque une escalade dans la crise diplomatique déclenchée par la destruction d’un drone malien par Alger, fin mars.

Le 25 mars, un drone, que l’Algérie accusait d’avoir violé son espace aérien près de Tin Zaouatine, a été abattu par ses forces. Bamako a immédiatement dénoncé une « agression », affirmant que l’appareil évoluait dans son propre territoire. En signe de protestation, le président malien Assimi Goïta a rappelé son ambassadeur à Alger dès le 6 avril.

Le lendemain, lundi 7 avril, Alger a décidé de fermer son espace aérien au Mali. Une mesure à laquelle Bamako a aussitôt répliqué, en fermant à son tour son ciel aux appareils algériens. Cette rupture aérienne compromet un axe stratégique pour les liaisons régionales. « Cette décision est une réponse directe à l’hostilité algérienne », a affirmé un porte-parole du gouvernement malien, ajoutant que le Mali « ne pliera pas face aux provocations ».

Cet épisode s’inscrit dans un contexte plus large de recomposition géopolitique au Sahel. Depuis 2021, la junte malienne a rompu avec ses alliés historiques, dont la France et l’Algérie, au profit d’un rapprochement stratégique avec la Russie et ses partenaires, notamment le groupe Wagner. Une orientation qui inquiète Alger, particulièrement face à la présence croissante de drones maliens, souvent soutenus par ces nouveaux alliés, à proximité de ses frontières.

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