Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a exposé la position d’Ankara sur plusieurs dossiers régionaux lors d’entretiens tenus ce lundi à Washington. Selon des propos rapportés par l’agence Anadolu, ces discussions ont notamment porté sur la Syrie, le conflit russo-ukrainien et la situation à Gaza.
Au cours de sa visite, Hakan Fidan a participé à une réunion à la Maison Blanche, dont la tenue a coïncidé avec la présence du président syrien Ahmed al-Charaa. Ce dernier effectuait une visite qualifiée d’historique aux États-Unis. La rencontre a permis d’aborder « le point de vue général de la Türkiye sur la Syrie, les possibilités de coopération avec les États-Unis et de nombreuses questions liées au développement, à l’unité, à la solidarité, à la paix et à la sécurité régionale de la Syrie », a précisé le chef de la diplomatie turque. Des responsables américains tels que Marco Rubio, Steve Witkoff et Tom Barrack ont pris part à ces échanges.
Concernant la Syrie, le ministre turc a souligné l’importance de gérer avec précaution la situation dans la province de Suwayda au sud, ainsi que dans les zones du nord-est où est présent le groupe PKK/YPG. Il a averti que si ces problèmes n’étaient pas traités correctement, le pays pourrait être confronté à « une fragmentation supplémentaire ». Cette perspective intervient alors que le président syrien a récemment appelé à saisir « l’opportunité rare » pour la reconstruction du pays. Les discussions ont également porté sur la levée des sanctions prévues par la loi César afin de favoriser la reprise économique syrienne.
Les pourparlers à Washington ont aussi couvert d’autres enjeux internationaux. La guerre en Ukraine a été longuement abordée, notamment le rôle que la Turquie pourrait jouer pour y mettre fin. Les négociations sur le nucléaire iranien et la position américaine sur ce dossier ont également fait l’objet d’échanges.
Enfin, Hakan Fidan a évoqué le projet de résolution sur Gaza en discussion au Conseil de sécurité des Nations unies. Il a réaffirmé que la priorité d’Ankara était de garantir « que le génocide cesse et que l’aide humanitaire commence ». Il a ajouté que les évaluations de la Turquie sur les différents projets de résolution étaient en cours et que des discussions se poursuivaient avec les partenaires régionaux.
