Le Khalife général de Bambilor, en sa qualité de Président de l’Ong Fawzi Wanadiaty, a délivré un message universel de paix et de fraternité, ce week-end à la Synagogue de Seine-Saint-Denis, appelant au dialogue interreligieux et à la paix entre les peuples et en particulier à Gaza.
Un discours à la fois poignant et émouvant a été tenu par Thierno Amadou Ba au cours de cette rencontre historique qui a réuni fidèles juifs et musulmans autour des valeurs de respect, de dignité et de solidarité.
« C’est avec une émotion sincère que je m’adresse à vous aujourd’hui, dans ce lieu de prière empreint de sérénité.
Ma présence ici dépasse le simple cadre d’un échange interreligieux, incarnant l’intime conviction que les fils d’Abraham, qu’ils soient juifs, chrétiens ou musulmans, sont liés par une même lumière, celle de la dignité humaine et du respect mutuel », a dit d’emblée le marabout avant de remercier « son frère et ami », le Grand Rabbin de Seine.
« Je remercie mon ami, mon frère, le Grand Rabbin Moché Moïse Lewin, dont la sagesse et l’engagement pour la diplomatie religieuse inspirent profondément ceux qui croient en la force du dialogue interreligieux. Par sa parole et son action, il nous montre que la foi peut être un pont entre les peuples, un instrument de paix et de fraternité véritable. Ce geste, au-delà de sa portée symbolique, nous rappelle qu’en des temps troubles, la diplomatie religieuse demeure l’un des rares remparts contre la fracture des âmes et la division des peuples », a-t-il souligné avant de poursuivre: « cette assemblée traduit de manière concrète ce que Dieu nous a enseigné à propos de la diversité des hommes. En effet, le Saint Coran nous enseigne, dans la sourate Al-Hujurât : « Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des peuples et des tribus, afin que vous vous connaissiez entre vous. Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux ».
Par conséquent, poursuit-il, « la diversité n’est ni une menace ni un obstacle, mais un dessein divin. Elle est une invitation à la rencontre, à la reconnaissance de l’autre dans sa singularité. À l’échelle du monde, cette reconnaissance doit se traduire par une diplomatie des consciences, une diplomatie religieuse qui transcende les appartenances et s’adresse à ce qu’il y a de plus universel en chacun de nous : le cœur humain. Elle nous enseigne que la paix ne s’impose pas par la force, mais se construit par le respect, la patience et l’écoute sincère ».
Thierno Amadou Ba de marteler : « depuis cette synagogue, je veux lancer un appel pour que nos religions ne soient plus perçues comme des frontières d’identité, mais comme des foyers de lumière partagée.
Ensemble, nous avons la responsabilité de témoigner que la foi, loin de diviser, peut unir ; qu’elle peut devenir un langage d’espérance dans un monde en quête de sens ».
Cette tribune de la Synagogue de Seine-Saint-Denis a aussi permis au guide religieux de lancer un appel à la paix entre Israël et la Palestine.
« Aujourd’hui, un frémissement d’espoir traverse un conflit que l’on croyait figé.
Après plusieurs mois de violence et de souffrances, un cessez-le-feu a été conclu entre Israël et le Hamas. Des otages ont été libérés, des prisonniers relâchés, et l’aide humanitaire circule à nouveau vers Gaza. Au-delà des tractations, ce sont des vies sauvées, des familles réunies, des blessures pansées. À ce moment charnière, je souhaite exprimer un appel sincère à la paix entre Israël et la Palestine. Il est essentiel que le dialogue soit maintenu avec les deux parties. Les deux peuples, dans leur histoire, leur souffrance et leur espérance, sont pleinement conscients que seule une voie de respect mutuel peut mener à une paix durable », a lancé Thierno.
Pour sa part, le Grand Rabbin de Seine-Saint-Denis, Moché Moïse Lewin, a chaleureusement remercié son hôte pour sa démarche. « Par sa parole et son action, il montre que la foi peut devenir un pont entre les peuples, un instrument de paix et de fraternité véritable », a indiqué le Rabbin avant de rappeler, à cette occasion, la rencontre du Khalife avec le Président israëlien en Israël mais aussi, sa visite historique sur l’île de Gorée, soulignant que la mémoire et la conscience de l’histoire sont des leviers essentiels pour la réconciliation.
Les maires présents ont également, tour à tour, pris la parole pour saluer l’initiative de Thierno Amadou Ba et témoigner que « le dialogue entre les religions est la condition de la paix mondiale ».
« Éminence Khalife de Bambilor, vous avez le courage de dire ici les choses qui nous interpellent tous. Votre action n’est pas duplicable à souhait par ce vous êtes unique dans ce monde. Parce que ce vous êtes un représentant diplomatique spirituel et ce n’est pas donné à tout le monde. Aujourd’hui, la diplomatie moderne ne peut plus ignorer les réalités spirituelles. Votre autorité morale est reconnue par tous: les autorités africaines, les diplomates, les religieux mais aussi, par les fidèles. Vous avez agi pour fédérer autour de la paix et notre société a besoin de personnes comme vous », dit Jean-Michel Genestier, Maire du Raincy, avant de remettre au Khalife Thierno Amadou, une distinction, symbolisant la reconnaissance de la ville de Raincy pour son engagement en faveur de la paix et du dialogue interreligieux.
ha ha ha !
Des faiseurs de paix alimentaires.