La quatrième conférence sur la diplomatie féministe s’est ouverte ce mardi à Paris, en présence du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Cet événement international marque également le lancement officiel de la nouvelle stratégie de la France en la matière pour la période 2025-2030.
Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, cette conférence réunit des ministres, des experts, des militants ainsi que des organisations de la société civile. En marge des travaux, le ministre Jean-Noël Barrot s’est entretenu avec ses homologues d’Espagne, d’Ouzbékistan et du Maroc. Ces rencontres visaient à renforcer les coopérations bilatérales axées sur l’égalité entre les femmes et les hommes et la protection des droits des filles.
La nouvelle feuille de route française a pour objectif de placer l’égalité de genre au cœur de l’ensemble de ses politiques étrangères. Les domaines concernés incluent la paix et la sécurité, le développement, le climat, la culture et l’économie numérique. Cette stratégie s’articule autour de cinq priorités : la défense des droits des femmes, la promotion de leur participation aux décisions, la lutte contre les violences de genre, l’assurance d’un accès équitable aux ressources et l’adoption d’une méthode de travail fondée sur la transparence et la redevabilité.
Dans ce cadre, la France a affirmé son intention de renforcer son soutien aux organisations féministes, notamment à travers le Fonds de soutien aux organisations féministes (FSOF). L’engagement pour la protection des femmes dans les zones de conflit sera également poursuivi, via des initiatives comme le Women’s Peace and Humanitarian Fund (WPHF) des Nations Unies.
L’organisation de cette conférence à Paris s’inscrit dans une approche diplomatique que la France a mobilisée sur d’autres dossiers internationaux. Nos sources ont précédemment rapporté que Paris travaillait à l’organisation d’une conférence humanitaire pour Gaza en collaboration avec l’Égypte. De même, une double conférence d’aide pour le Liban avait été préparée, conditionnant son volet économique à des réformes internes.