La France a réitéré son soutien au Liban et son attachement à l’accord de trêve du 27 novembre 2024, signé conjointement avec les États-Unis. Par la voix du porte-parole du Quai d’Orsay, Pascal Confavreux, Paris a également exprimé sa position sur la situation sécuritaire et annoncé des initiatives diplomatiques pour aider le pays.
Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, la diplomatie française a condamné « toutes les frappes israéliennes qui tuent des civils ». Dans ce contexte, Paris a appelé Israël à « respecter pleinement ses engagements » et à procéder au retrait de ses forces des cinq points de présence militaire toujours occupés dans le sud du Liban. La France, qui participe au mécanisme de surveillance du cessez-le-feu ainsi qu’à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), a rappelé l’importance du plan de désarmement du Hezbollah, adopté par le gouvernement libanais le 5 septembre 2025. Ce plan vise à rétablir le monopole de l’État sur l’usage des armes sur l’ensemble du territoire.
Sur le plan diplomatique, nos sources indiquent que deux conférences de soutien sont en préparation. La première, organisée en collaboration avec l’Arabie saoudite, aura pour objectif de soutenir les forces armées libanaises et devrait se tenir avant la fin de l’année. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large de la France visant à mobiliser la communauté internationale sur les crises régionales, à l’instar de la conférence humanitaire pour Gaza préparée avec l’Égypte.
Un second projet de conférence, de nature économique, est également prévu à Paris. Il est destiné à mobiliser des fonds pour la reconstruction et le redressement du Liban. Toutefois, la tenue de cet événement est conditionnée à des réformes internes. Les autorités libanaises devront d’abord adopter une loi sur la répartition des pertes bancaires et finaliser un accord avec le Fonds monétaire international (FMI). Ces étapes sont jugées essentielles pour restaurer la confiance des investisseurs, restructurer le secteur bancaire et débloquer l’aide internationale.