La France et l’Égypte vont organiser conjointement une conférence humanitaire dédiée à Gaza vers la fin du mois de novembre. Annoncé ce mardi par le porte-parole du Quai d’Orsay, Pascal Confavreux, cet événement international a pour objectif de mobiliser des financements en vue de la reconstruction de l’enclave palestinienne.
Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, cette initiative s’inscrit dans un plan plus large concernant la gestion de l’après-conflit. La conférence représente l’un des trois piliers de cette stratégie, aux côtés des questions de gouvernance et de sécurité. Cette démarche s’aligne sur les objectifs européens, où la reconstruction de Gaza figure parmi les priorités établies au niveau de l’Union.
Sur le volet sécuritaire, nos sources indiquent que Paris poursuit ses discussions avec Londres et Washington. L’objectif est de parvenir à une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour la création d’une force internationale de stabilisation. Cette force aurait pour mission de soutenir le redéploiement des forces de sécurité palestiniennes sur le territoire. Interrogé sur une éventuelle participation française, Pascal Confavreux a précisé qu’il était « trop tôt » pour se prononcer sur l’envoi de troupes, la priorité étant d’obtenir un mandat clair de l’ONU.
Sur le plan diplomatique, la situation à Gaza est jugée « d’une grande fragilité » par la France, malgré le cessez-le-feu en vigueur. Le porte-parole a indiqué que si la « priorité n’est pas aux sanctions », celles-ci « restent sur la table ». Cette position est partagée par l’Union européenne. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a affirmé que « si aucun progrès réel n’est constaté sur le terrain, notamment en matière d’aide humanitaire à Gaza, la menace de sanctions restera d’actualité ». Parallèlement à ces initiatives, d’autres acteurs régionaux poursuivent leurs propres efforts diplomatiques, comme en témoigne une récente rencontre au Qatar entre de hauts responsables turcs et des dirigeants du Hamas.
