Détournement présumé de 2,7 milliards au Prodac : La contre-offensive de Pape Malick Ndour pour la levée de son bracelet électronique

Auditionné durant près de quatre tours d’horloge par le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF), Pape Malick Ndour a lancé une riposte juridique face aux accusations qui pèsent sur lui. L’ancien coordonnateur du Prodac, inculpé notamment pour complicité de détournement de deniers publics portant sur 2,7 milliards de FCFA, tente de démontrer son innocence pour obtenir une liberté provisoire.

Face aux magistrats, l’ancien ministre a fourni un dossier de pièces justificatives pour déconstruire les charges d’association de malfaiteurs et de blanchiment de capitaux. D’après les éléments rapportés par L’Observateur et cités par Kawtef, la défense soutient que l’ensemble des opérations du Programme des domaines agricoles communautaires respectaient les procédures en vigueur. Les avocats contestent par ailleurs l’interprétation faite d’une lettre administrative, qualifiée par l’accusation d’instruction de mainlevée de caution, alors qu’il s’agissait, selon eux, d’une simple demande de clarification.

La stratégie de défense repose sur l’imputation des paiements à un tiers. Me Oumar Youm et ses confrères insistent sur le fait que les décaissements incriminés ont été exécutés par Locafrique, organisme mandaté par l’État, et non par leur client. Dans cette optique, la défense invite les juges à vérifier la traçabilité du matériel auprès du Port et des Douanes, affirmant qu’aucun prestataire, y compris Green 2000, ne s’est plaint de la gestion. Fort de ces arguments jugés sérieux, le pool d’avocats a annoncé le dépôt imminent d’une requête aux fins de liberté provisoire, incluant le retrait du bracelet électronique.

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