Dans le cadre de l’opération militaire de l’armée israélienne en cours dans le nord de la Cisjordanie occupée, une cinquantaine de maisons et 280 magasins ont été entièrement démolis dans le camp de réfugiés de Tulkarem. Ce constat a été confirmé par Faisal Salama, le vice-gouverneur de Tulkarem, lors d’un entretien avec Anadolu, ce mardi.
Selon Salama, cette série de démolitions vise à « redessiner les contours et la géographie » du camp de Tulkarem en détruisant massivement les propriétés palestiniennes. Il a ajouté que l’armée israélienne cherche à ouvrir de nouvelles routes sur les ruines des bâtiments existants.
Le responsable palestinien a qualifié cette opération militaire israélienne de « massacre et d’acte illégal », tout en soulignant le silence notoire des pays arabes et de la communauté internationale. Faisal Salama a déclaré que la population civile souffrait de conditions « tragiques », où même les femmes, les enfants et les personnes âgées ne sont pas épargnés par cette « catastrophe ».
Il a été rapporté que seules 50 familles restaient encore dans le camp, les autres ayant dû quitter en raison des pénuries d’eau et d’électricité. Mardi, 16 nouvelles démolitions ont été enregistrées dans le camp, marquant l’une des plus grandes opérations de destruction en Cisjordanie occupée depuis un mois, selon Anadolu.
L’armée israélienne a intensifié ses opérations militaires dans le nord de la Cisjordanie depuis le 21 janvier, provoquant la mort de plus de 55 Palestiniens et entraînant le déplacement de milliers d’autres. Les tensions persistent dans toute la région, avec 917 Palestiniens déclarés morts et près de 7 000 blessés depuis le début de la guerre de Gaza le 7 octobre 2023.
Ces informations, relayées sur le site de nos confrères de Anadolu et publicisées par Mourad Belhaj, mettent en lumière une situation critique où la communauté internationale est appelée à répondre.