Démission de Thierry Breton : la Commission Européenne en ébullition
Le lundi 16 septembre, Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur, a annoncé sa démission immédiate de la Commission européenne. Cette décision inattendue soulève des questions quant aux raisons derrière ce départ précipité.
Thierry Breton a adressé une lettre à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, pour officialiser sa démission. Dans ce document, il exprime sa gratitude envers ses collègues, déclarant : « ensemble, nous avons travaillé sans relâche pour faire avancer un programme ambitieux pour l’UE. » Il ajoute que cela a été « un honneur et un privilège » de servir l’intérêt européen commun.
Les tensions entre Breton et von der Leyen seraient une cause majeure de sa décision. Bien qu’il ait été le candidat soutenu par Emmanuel Macron, von der Leyen aurait demandé à la France de retirer sa candidature. Selon Breton, cette demande s’inscrivait dans un compromis politique visant à obtenir un portefeuille plus influent pour la France dans le futur Collège des commissaires.
Malgré sa détermination à promouvoir le bien commun européen au-delà des intérêts nationaux, Thierry Breton a conclu qu’il ne pouvait plus assumer ses fonctions dans de telles conditions de gouvernance. Sa décision intervient après des frictions persistantes avec Ursula von der Leyen, exacerbées par son opposition au style de leadership de la présidente, qu’il jugeait peu collectif.
Une controverse antérieure avait déjà fragilisé les relations, lorsque Thierry Breton avait critiqué l’éthique de la présidente suite à la nomination de Markus Pieper, un eurodéputé allemand, à un poste important au sein de la Commission. Cet événement avait mené à un vote de défiance contre von der Leyen au Parlement européen lors de la campagne pour les élections européennes.
