Confronté à un secteur de la pêche en proie à diverses difficultés, le Sénégal espère se diriger vers une ère de changement avec l’investiture de son nouveau président, Bassirou Diomaye Faye. La gestion opaque des accords et des licences de pêche ainsi que les activités de pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) font partie des enjeux critiques soulevés par la société civile et les professionnels du secteur.
L’industrie de la pêche, pilier économique du pays, génère plus de 200 milliards de francs et soutient plus de 600 mille emplois. Cependant, les ressources halieutiques s’épuisent, et les pratiques de pêche actuelles menacent la sécurité alimentaire nationale. Les acteurs de la pêche artisanale déplorent l’application déficiente des réglementations et attendent du nouveau président des réformes promptes pour protéger ces ressources vitales.
Bassirou Diomaye Faye s’est engagé durant sa campagne présidentielle à défendre la pêche artisanale et à mettre en place des plans d’aménagement des pêcheries avec l’implication de tous les acteurs concernés. Son projet comprend également la création d’un Plan National d’Immersion et de Gestion des Récifs Artificiels pour restaurer les écosystèmes maritimes. Alors que l’espoir d’une meilleure gouvernance du secteur prend racine, les attentes demeurent grandes face aux enjeux économiques et écologiques actuels.