De la criminalité dans la société (Par Amala Diallo)

La criminalité est devenue évènement courant et s’installe avec une fréquence galopante dans notre quotidien Elle est d’origine multiple. Les cas diffèrent et nécessitent donc des approches spécifiques à cibler.

Pour ce faire, un effort de recensement de leurs formes et et de leur nature s’impose afin d’éviter de tomber dans l’amalgame et la généralisation qui peuvent inciter ou suggérer des approches palliatives inadéquates, extrêmes ou inappropriées:

-Violence et maltraitance faites aux jeunes enfants dont en grand nombre aux talibés par les maitres coraniques(Oustazes) ;
-violences conjugales;
– violences intra familiales;
-violence causée par les malades mentaux le plus souvent sur leurs proches;
violence dans nos stades lors d’évènements sportifs;
-violence médiatique et cyber-violence;

Rage au volant et altercations violentes, voies de fait sur la place publique;
Violences dans le monde politique lors des campagnes électorales ou lors de manifestations sur la voie publique pour des motifs divers;
Violence estudiantine dans nos campus universitaires;

-violence à connotation sexuelle et maltraitance sur les femmes et jeune enfance ;
Violences urbaines;
Violences dans les banlieues;

La violence a des formes multiples : harcèlement, intimidation, maltraitance. Elle peut être verbale, psychique ou physique.
Quelles en sont les causes et les facteurs en général?

Les écrans de télévision avec des contenus de programmes et de ce qu’ils véhiculent de nocif;
La déscolarisation prématurée des jeunes et non formés à un emploi quelconque pour gagner honnêtement leur vie : Sinon l’absence de scolarité et leurs conséquences néfastes : criminalité juvénile comme seuls crédo et créneau à leur portée;
La montée de l’individualisme et de l’avènement de la société de consommation (publicité et autres);
Installation d’un esprit, sentiment paranoïaque et apocalyptique dans la société par des intellectuels inconscients de la portée et du sens des mots et de leurs effets sur des jeunes esprits mal préparés;

Irresponsabilité parentale notamment la polygamie et pléthore de progéniture sans égard avec la capacité financière réelle des parents;
Des institutions au service de la collectivité où la partisannerie et l’esprit de clan sont prédominants. C’est ainsi depuis toujours, propre à tous les régimes successifs; Seul le gouvernement actuel, conscient de la problématique, s’emploie depuis 2012, à y remédier avec constance. Des efforts sont à poursuivre à cet effet pour un pays pour tous;
Ghettoïsation et le laisser-aller permanent chez les jeunes diplômés ou non sans perspective d’avenir dans nos villes, banlieues et villages;
L’hypocrisie inconsciente de la soi-disant égalité des chances ;

Enfin, une Crise culturelle, perte de valeurs et de repères, délinquance des jeunes et les conditions générales multiformes et déterminantes dans la société en général ;
Les fondements des causes et des moyens pratiques subséquents à asseoir doivent être divers, adaptés à chaque cas spécifique, interactifs, pour pallier à une sorte de suicide social et collectif auquel nous assistons avec impuissance comme une fatalité qui, de nulle part, nous tombe sur la tête.

Il n’y a pas d’effets sans causes. Le destin est la résultante de nos libres arbitres. Ce sont les conditions qui déterminent les effets. Changeons les conditions avec une volonté éclairée et les effets seront à notre souhait. Nonobstant le facteur humain imparfait, à la fois ange et démon. «Dans chaque homme, il y a un peu de tous les hommes» (Lichtenberg) Voilà la direction qui nous interpelle avec lucidité, discernement et courage. Nous sommes tous également acteurs interpellés chacun en ce qui le concerne et dans son domaine exclusif de compétence et de responsabilité.

Par-dessus tout, la prudence (prévoir autant que possible le malheur avant qu’il n’arrive afin de l’éviter) s’impose particulièrement à nos braves femmes, jeunes filles et enfants, à chaque instant sur leur chemin et partout: «Croyez tout le monde honnête, mais traitez avec tout le monde comme avec des fripons» (Cardinal Mazarin).

A. Diallo
Membre DSE/APR-Canada
Chdiallo11@yahoo.ca)

1 COMMENTAIRE
  • Annie jouteux

    Excellente analyse, A. Diallo, en France aussi, les violences augmentent, on n’apprend plus le respect aux enfants, et les horreurs qui défilent à longueur de journée sur les écrans de télévisions en sont à mon avis la principale cause, il faudrait rétablir la censure comme de mon temps dans les années 60 – 70 on ne laissait pas le peuple regarder n’importe quoi! la télévision devrait « instruire » et non « détruire » !

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